chambre obscure

Lundi 9 mars 2015 1 09 /03 /Mars /2015 09:31

Valentin # 15

 

- Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?

- De quoi ?

- Des photos ! Ne me dites pas que vous n'y avez pas jeté un coup d'oeil ! dit-il en me désignant sa serviette de cuir posée sur la table.

- Pourquoi, j'aurais dû ?

Philippe en est tout décontenancé. J'ai essayé de rattraper le coup :

- Avouez que ce n'est pas l'endroit idéal pour regarder des photos, surtout ce genre de photos. Venez, je vous invite.

Sans doute pensait-il qu'on irait à la boutique. Il s'est même arrêté devant le rideau de fer baissé.

- Non, ce n'est pas là que je vous emmène. Suivez-moi.

Tabou nous a accompagnés jusqu'au bout de la ruelle, mais lorsque nous avons débouché sur le grand boulevard qui borde le fleuve, il s'est arrêté, s'est assis et nous a regardés nous éloigner à pas lents. Quelques centaines de mètres plus loin, la porte cochère d'un immeuble bourgeois, un escalier de marbre, une lourde de chêne verni. J'ai précédé Philippe au salon d'honneur avec ses grands miroirs muraux, ses fresques galantes, ses fenêtres aux épaisses tentures . Je l'ai invité à prendre place sur le sofa de velours cramoisi.

chambre15-11- Qu'est-ce que je vous sers ? Un café ou quelque chose de plus... tonique ?

- Un café, s'il vous plaît... On est chez vous ?

- Oui. C'est un héritage de mon oncle Théodore. Comme vous pouvez le voir, il s'agit d'une ancienne maison close. Mon oncle y avait travaillé comme portraitiste avant-guerre. Après sa fermeture administrative, il a racheté le premier étage qu'il a transformé en appartement privé et y a aménagé un studio photo que j'utilise encore parfois... Mais voyons plutôt ce que vous m'avez apporté !

Philippe a étalé une dizaine de photos de Monika sur la table basse. Il ne m'a fallu que quelques secondes pour faire mon choix.

- Trop gynécologique ! ai-je dit en écartant les clichés de son sexe, rasé ou naturellement velu, en gros plan. Une photo se doit de raconter une histoire... Comme celle-ci par exemple.

On y voyait Monika allongée sur le dos, en buste, la tête posée près d'une peluche blanche, un foulard noir posé sur les yeux, les seins à l'air, avec dans la bouche une banane pelée que lui donnait à manger, sucer, mordre ou lécher, une main d'homme.chambre15-12-1

- C'est vous qui l'avez prise ?

- Oui.

- Pas mal du tout. Elle a de très beaux seins, mais je crois vous l'avoir déjà dit. Et sa bouche est plus que sensuelle. Vous étiez sans doute très ému, c'est pour cela que la photo est floue. Mais c'est justement ce qui lui donne plus de charge érotique... C'est une photo qui laisse courir l'imagination et nous oblige à nous poser autant de questions que de réponses possibles. La photo de la banane légèrement enfoncée dans son vagin est une de ces réponses, mais il y en aurait tant d'autres...

Philippe m'écoutait mais ne m'entendait pas. Il était ailleurs.

- Quel est le problème ?

- Elle est partie !

- Partie vraiment ou elle s'est simplement absentée ?

- Elle m'a écrit qu'elle partait pour quelques jours, le temps de prendre du recul.

- Ce n'est qu'une formule. Il faut juste savoir si cela veut dire que la partie est finie ou momentanément interrompue. Vous êtes inquiet ?

- Oui.

- Pourtant quand on regarde ces photos, il s'en dégage beaucoup d'amour, de confiance et de complicité. Elle se donne, sans retenue, sans fard. Si vous avez perdu le goût du jeu, c'est qu'à un moment de la partie, l'un de vous – ou peut-être les deux – a fait un mauvais choix ou commis une petite erreur dont il n'a pas mesuré sur le coup les conséquences. J'aime beaucoup le titre de la pièce de Marivaux :  « Le jeu de l'amour et du hasard », cela résume assez bien la vie en couple. Et c'est parce que je me méfie terriblement du hasard que je me suis toujours refusé à vivre avec quelqu'un. De toute façon, il aurait fallu une femme exceptionnelle pour supporter un compagnon qui passe sa vie à aimer, contempler et capturer les corps et les âmes d'une multitude d'autres femmes, souvent très belles... Mais je vous ennuie avec mes considérations de vieux garçon ! Qu'est-ce que vous allez faire ?chambre15-13-2

- Je ne sais pas.

 

- Je n'avais rien de prévu pour aujourd'hui. Je vous propose qu'on passe la journée ensemble. On parlera d'elle, de vous et de vous deux... Surtout de vous deux. Vous aimez les coquilles Saint- Jacques ? Et j'ai aussi un excellent Chablis 2009 au frais. À propos de déjeuner, j'espère qu'après les photos, vous l'avez dégustée ensemble cette banane !

Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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Samedi 28 février 2015 6 28 /02 /Fév /2015 08:00

Philippe # 15

 

Je suis là devant ma tasse de café fumante, ne sachant que faire, à penser, rêvasser.

Le passé me revient par bribes, ces filles que j'ai tenues dans mes bras, ces étreintes charnelles, épisodes de ma vie.

Monika ne sait rien de tout cela et je ne connais rien de son passé.

Agnès et cette folle nuit dans un bar d'Oberkassel : nous nous connaissions depuis quelques heures et notre étreinte débuta dans les toilettes des femmes, sauvagement sans aucune appréhension d'être découverts, son chemisier grand ouvert sur son buste généreux, N'en pouvant plus nous nous sommes réfugiés dans une chambre à trois lits de l'auberge de jeunesse où je résidais. Malgré l'arrivée d'un résident nous avons amené nos corps jusqu'à l'orgasme.

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Emmanuelle que j'avais passionnément aimée durant deux longues années, à nous cacher de son époux et presque chaque soir après notre journée de travail nous partions en voiture pour donner à nos corps ce sentiment de liberté. Je me souviens dans ce bois lorsque, assise nue sur mon sexe, elle aperçut un voyeur qui à 50 mètres ne perdait rien du spectacle offert, je voulus la protéger d'un vêtement et comme un défi elle le jeta au sol en tendant davantage son corps pour jouir encore plus fort. Nous faisions l'amour là où nous pouvions, seule la passion nous guidait et les éléments extérieurs n'avaient pas d'importance, comme ses cavaliers qui nous surprirent dans ce chemin que nous pensions isolé.

Et puis sa bouche ce jour-là qui se précipita sur mon sexe alors que je conduisais sur cette route en lacets, je crus notre dernière heure venue tant je n'avais plus le contrôle de mon véhicule.

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Fatiha qui m'entraîna dans les cuisines de cette collectivité et à peine la porte fermée à clé ôta sa jupe et sa culotte pour venir s'asseoir sur moi alors et ne relâcha pas son étreinte malgré les nombreux convives qui désiraient accéder aux frigos. Elle était rouge de honte et de plaisir au sortir de la pièce et m'avoua n'avoir jamais joui aussi fort. Elle aimait la proximité des autres, le danger l'excitait. Elle m'en fit souvent la démonstration.

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Patricia elle aussi aimait les imprudences, son corps était vorace d'audaces. D'une endurance rare, avec cette volonté d'en avoir plus, toujours plus. Une nature sauvage qui réclamait son dû, jamais rassasiée, son corps entier sans exception était tendu vers l'amour charnel, elle n'avait de cesse d'explorer chaque nuit de nouveaux espaces. Elle était obsédée par le point de Grafenberg jusqu'à me demander de lui fouiller l'intérieur de son sexe en la pénétrant avec la main entière, Ce n'était qu'une fois ruisselante de tous ces liquides qu'elle expulsait en cascade qu'elle parvenait au sommeil. Elle pouvait jouir sans fin

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Noëlle était de la même trempe, elle aimait se soumettre en toutes circonstances, aucun lien n'était assez serré pour maintenir son corps nerveux et tendu vers le plaisir. Sa bouche de tous mes liquides, je me suis surpris à prendre goût de ne plus aller aux toilettes la nuit tant elle avait soif de moi. Presque chaque matin dans cet hôtel de Morzine où nous étions saisonniers nous devions changer les draps du lit tant ils étaient imprégnés de nos essences intimes, Elle pouvait me sucer n'importe où, c'était son vice, sa splendeur, comme cette fois où prise de folie elle ouvrit ma braguette en pleine nuit dans les rues froides et enneigées de la station de ski pour me boire jusqu'à la lie. Elle aimait par dessus tout que je lui fasse violence comme lui pincer les seins avec vigueur, ou lui mordre le cou en prenant soin de lui laisser des traces visibles, lui donner des fessées avant de la prendre en levrette là où je le voulais, aucun orifice de son corps n'était tabou. Sa gourmandise était chaque matin de me réveiller avec une fellation des plus goulues jusqu'à épuisement du stock.

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Myriam la belle kabyle qui voulut restée vierge au cours d'une nuit blanche et torride, elle le demeura ce qui ne l'empêcha nullement de jouir à deux reprises sous le passage de ma langue.

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Armelle que je surpris à mon retour d'Afrique au petit matin avec son cousin dans le lit et qui m'invita à venir les rejoindre pour une étreinte à trois corps.

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Cécile l'Ivoirienne qui jalouse d'Antoinette sa compatriote me fit connaître les parfums de l'Afrique à la grâce de son corps souple et ondulant.

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Monika elle-même, surpris par ses audaces lorsqu'une nuit dans la salle des patients de l'hôpital universitaire où je séjournais pour un calcul rénal elle me caressa longuement le sexe avec la crainte qu'à tout moment une personne étrangère n'y entre. Ou encore lorsque nous fîmes l'amour dans la piscine familiale avec les voisins non loin derrière la haie de sapins.

Lorsqu'elle aussi m'avoua son goût pour des jeux d'adultes, le corps attaché, le visage masqué.

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Non Monika ne sait rien ou si peu de mon passé sexuel et j'aurais aimé au cours d'une nuit lui en faire confidence et l'écouter à mon tour, savoir lequel de ses amants lui avait donné d'impérissables souvenirs.

chambre15-9-1Je lui parlerais de toutes ces autres partenaires, elle me confierait ses étreintes avec les siens.

Qu'il serait bon de se retrouver ainsi, dans un lit à savourer une coupe de Champagne et ensuite déposer ma bouche humide sur ses lèvres les plus intimes.

Retrouver le chemin du dialogue qui nous mènerait à celui de nos corps,.

Le café est devenu froid, je suis pris d'une subite envie de la retrouver, de tout avouer, ce livre inachevé, les bains de Valentin, ma nuit avec Halima et tout le reste, ne plus rien lui cacher, mettre fin à ce contrat tacite.

Je quitte le café sans même attendre que le serveur surpris de mon empressement me rende la monnaie,

Elle n'est plus là, le lit est encore chaud de son corps, juste un mot posé dessus:

J'ai besoin de prendre du recul, ne t'inquiète pas, je t'aime, je rentrerai le moment venu, je t'embrasse, Monika

Au moment où je me sentais la force, là voici qui disparaît.

Pour aller où, rejoindre un amant croisé dans la nuit ? Parfois j'aimerais la sentir revivre, renaître tel le phoenix.

Que faire de moi et de mon désir d'elle jusqu'à l'obsession ?

Pris de vertige, je me précipite dans la chambre, extrais du carton une pochette de photos et sans réfléchir plus je retourne au bar, là-bas je me sens bien, cet endroit me rassure, j'aime m'y échouer, non loin du phare de la petite ruelle.

Ma sacoche est posée devant moi avec son contenu licencieux, le patron comprend mon désarroi et n'ose me parler.

Je vois soudain Tabou sauter sur la table pour recevoir ses caresses et la silhouette de Valentin apparaître de la ruelle, tel un fantôme.

La clochette reliée à la porte se met à tinter, il salue le patron, puis vient s'asseoir à ma table comme s'il avait deviné ma présence, Je ne sais que dire, surpris de le voir ici, ailleurs que dans sa boutique sombre.

Il pose une main sur ma sacoche, en caresse la peau avec délicatesse et plonge dans mon regard.

Je demande alors au patron de nous apporter une bouteille de Champagne, sa meilleure cuvée, celle des maris épris de leur femme. Je suis moi même surpris d'une telle audace et du désir flamme de me libérer de tous mes maux et mes doutes.chambre15-10

Nous trinquons, mon verre est vite vide et les petites bulles folâtrent très vite dans mon esprit tourmenté.

La parole s'évade enfin.

- Vous qui avez sans doute vécu bien plus que moi et devez connaître les femmes et leur mystère, dites-moi, donnez-moi des conseils, je ne sais pas comment retrouver l'épouse qui est en train de fuir. Notre couple glisse depuis si longtemps vers une monotonie qui au fil du temps s'est insinuée entre nous, la flamme n'est plus que braise et je ne sais comment souffler dessus de peur de l'éteindre à jamais. Vous qui avez baigné si souvent son corps auriez-vous décelé un indice qui m'aiderait ?

Une piste, un conseil ?

N'ayant pas l'habitude de boire si tôt en journée, je suis pris d'une soudaine envie de fumer une cigarette, malheureusement Valentin lui aussi n'en a plus, Il était d'ailleurs venu au bar pour se fournir mais le patron n'en a plus aucune non plus, Il m'indique un bureau où je pourrais en acheter.

Valentin me demande de lui en apporter également, je refuse son argent et m'éloigne, laissant ma sacoche sur la table.

 

….............A mon retour, mon silence est d'or, je l'écoute tout en caressant Tabou posé sur mes genoux...

Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 20 février 2015 5 20 /02 /Fév /2015 12:31

Valentin

 

chambre14-7Le contenu de l'enveloppe est éparpillé sur la paillasse du labo : une douzaine de photos de Monika, une mèche de cheveux blonds et, dans un sachet plastique, une poignée de poils pubiens, d'un brun soutenu, aussi légers qu'une brise marine. J'ai lu et relu la lettre de Philippe qui accompagnait cet étrange colis. Je m'y découvre recéleur de secrets, confident malgré moi.

Mais plus que dans les mots, c'est dans les images que j'ai cherché à trouver les clefs de l'énigme. Sur la douzaine de photos que m'a adressées Philippe, Monika est intégralement nue. Quand je dis nue, je ne veux pas simplement dire déshabillée, mais aussi sans toison pubienne. Une seule photo fait exception : on y voit Monika à quatre pattes au bord d'un lit, avec bas noirs et escarpins, la croupe relevée pour bien montrer son sexe et son entrefesse velus. J'agrandis les images : son sexe rasé de frais est plus une fissure virginale qu'une fente. Vulve close, réduite à un simple trait d'ombre...

Dans le huis clos de l'antichambre des secrets, la présence rassurante de Tabou encourage les confidences. Le corps se délie de son carcan de silence. Dans la cage de verre apparaît d'abord Monika-l'Immaculée, sans souillure, innocente. Monika au sexe si fin qu'il en devient presque virtuel. Monka d'avant sa métamorphose en femme. Sa peau est parfumée au lait d'amande douce, au savon de Marseille et à la crème Nivéa. Même lorsqu'elle écarte les cuisses, même lorsque sa vulve s'ouvre et cède sous la poussée du phallus qui la pénètre au plus profond, elle reste pure. C'est à peine si elle gémit à l'approche du plaisir qui, au dernier instant, s'enfuit de son corps labouré, de son ventre glabre de gamine impubère.chambre14-9

Puis, elle cède la place à l'autre Monika, Monika-la-Femelle, aux atours de pécheresse. De son ventre montent les effluves épicées de la maturité. Mélange de Guerlain, de sueurs intimes et de cuirs sauvages. C'est la femme sortie de la chrysalide de l'adolescence, femme accomplie, épanouie, prête à affronter la vie. Son sexe et son cul crient ses désirs inassouvis...

Je crois que Philippe cultive la nostalgie de la Monika d'avant la métamorphose, comme s'il avait le pouvoir d'abolir le temps, de le remonter même, pour retrouver et revivre un passé qu'il a idéalisé. La mèche de cheveux et la poignée de poils pubiens me font penser à des reliques. Qu'espérait-il en me les confiant ? Que je m'en serve pour accomplir je ne sais quel rite d'envoûtement ? Que je n'enivre de leur parfum ? Dans sa cage de verre, Monka à quatre pattes se cambre davantage et m'appelle :

- Viens, Valentin, n'aie pas peur ! Viens me respirer, viens me lécher... partout ! S'il te plaît, prends-moi ! Je n'en peux plus de passer ma vie à attendre !

Ce matin, Caty m'a téléphoné. Elle m'a touché quelques mots de sa fin de soirée en compagnie de Monika. « Une femme exceptionnelle ! » a-t-elle lâché avant de raccrocher.

Finalement, j'ai tout remis dans l'enveloppe : photos, mèche de cheveux et poignée de poils. Au bas de la lettre de Philippe, j'ai juste ajouté :

«  Pour le triptyque, je crois que vous en avez désormais acquis les droits. Mais vous n'êtes pas sans savoir qu'un triptyque ce n'est pas la simple juxtaposition de trois images, mais que l'ensemble doit se lire comme un récit. Quel sera votre récit ? Celui des trois âges de la vie, avec comme fil conducteur les métamorphoses du corps de Monika ?

Votre obligé

Valentin Deriez »

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Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 10 février 2015 2 10 /02 /Fév /2015 09:05

Philippe

 

Voilà, c'est fait, je remonte les pavés sous la lune béante, au loin un couple s'engueule, cela fait longtemps que nous ne le faisons plus non plus, Le bar est fermé, dommage j'aimerais tant parler ce soir, ne pas me retrouver seul.

Derrière moi, j'entends le rideau métallique qui s'abat, Valentin va certainement rentrer chez lui, j'imagine mal cet homme festoyer, j'aurais aimé qu'il me propose de venir boire un dernier verre chez lui.

Peut-être l'a-t-il suspendue à l'un de ses murs au milieu d'autres belles, comme j'aimerais la savoir trophée devenue.

Qu'avant de se coucher ou à l'instant du réveil, il couvre son corps de pensées obscènes.

chambre14-3Où est-elle à cette heure ?

Devant quels regards se trémousse-t-elle ?

Si elle savait combien je regrette la présence de seules femmes à ses côtés.

J'aimerais qu'un homme glisse sa main sur ses graciles cuisses ou ose se saisir de l'un de ses seins.

Je prendrais un plaisir immense qu'elle retrouve le goût, l'odeur de l'amour et du sexe.

S'il le fallait j'empoignerais moi-même le mât d'un autre homme pour qu'elle parte en croisière.

Une fois ancré en elle, je prendrais la main de ma belle pour suivre ses marées, jusqu'à l'ultime vague.

Je marche, je pense et bande à la fois, preuve est faite que les hommes sont capables de plusieurs actes simultanés, même si je me passerais bien de la position verticale en cet instant.

Cette journée n'en finit pas de s'étirer, je vibre de partout, jusqu'à mon téléphone, c'est Halima.

Elle a fumé, certainement bu aussi, je la connais trop bien, surtout je ne dois pas l'interrompre sans quoi elle perdra le fil.

Rarement conversation fut si tendue et dense entre nous.

Enfin, un silence comme une aire de repos, je m'engouffre...chambre14-2

- Non Halima ! Pas moi ! Trouve quelqu'un d'autre ! Tu ne peux pas me demander ça ! C'est impossible !

- Justement tu es le seul en qui j'ai une totale confiance et si je fais appel à toi c'est justement qu'en ce moment...

- Mais comment veux-tu que j'accepte une chose pareille?

- Tu crois que ça a été facile pour moi d'accepter de te servir d'alibi quand tu es parti une nuit avec Djamilah ? Ce n'est pas toi qui m'as dit qu'en échange, si un jour j'avais besoin, je pourrais te demander n'importe quoi ? Alors voilà c'est ce soir et je le reconnais c'est n'importe quoi.

Les vieux démons réapparaissent, cette erreur qui écorna notre couple.

Jamais je n'aurais dû l'avouer à Monika pour soulager ma conscience, j'aurais dû taire cette infidélité, mieux encore ne pas céder aux avances de la belle kabyle enivrée, qui avait sauté sur moi.

À trois reprises je l'ai repoussée, puis j'ai cédé.

Je ne tire aucune gloire de cet épisode puisqu'il éloigna Djamilah pourtant proche de notre couple ainsi que la confiance de Monika.

Comment aurais-je moi même réagi en pareille situation ?

- Ne t'inquiète pas il n'arrivera rien, je veux juste que tu emportes chez ce Valentin les photos que tu vas prendre de moi. Tu sais, l'autre soir, j'ai ouvert ta sacoche, je n'ai pas pu résister, c'était comme un appel. J'ai vu ce qu'il a fait d'elle, je veux qu'il prenne soin de moi de la même façon. Tu es le seul qui ne me trahira pas, je te connais depuis dix ans.

- D'accord mais on fera ça dans le noir absolu, pas de discours entre toi et moi, juste le flash, je ne veux pas te voir et je repartirai aussitôt, comme un fantôme.

- Alors je t'attends viens vite, c'est ce soir que j'ai envie.

Le taxi me dépose devant chez elle.

Comme convenu, la porte n'est pas fermée à clé.

L'appareil photo se trouve dans l'entrée.

Je me dirige vers sa chambre.

Fébrilement m'installe dans le fauteuil,

Il ne me reste plus qu'à atteindre l'interrupteur et faire naître la nuit pour lui donner le signal.

Elle sort alors de la salle de bain attenante, je distingue à peine les formes de son corps et baisse mon regard.

Son souffle est au diapason du mien, court, elle étend son corps sur le lit.

- Vas-y, prends-moi !

Premier éclair

Je distingue ses genoux, terriblement ouverts.

Je tente de cadrer au mieux le périmètre où elle se trouve.

Je ne sais si les photos seront bien cadrées, tant pis, Valentin s'en accommodera.

chambre14-4- Vas-y !

La dernière prise arrive enfin, comme convenu dans l'obscurité je me retire, la laissant sur le lit nue, n'importe quel homme se serait jeté sur elle pour la pénétrer.

Je me retire de la pièce, repose l'appareil là où je l'avais trouvé en arrivant, glisse au fond de ma poche la carte mémoire extraite.

Je bande comme jamais, je suis à deux doigt de libérer mon épais coulis.

Me retenir encore, cette semence je la destine à l'entrecuisse de Monika, c'est en elle que je veux fondre.

Peut-être est elle rentrée..

Non, la maison est vide encore emplie de son doux parfum.

Ainsi Valentin aurait raison, elles seraient des femelles avides de pénétrations sauvages et profondes au même titre que les hommes appartiennent au règne animal.

Oui j'ai connu Monika écartant largement ses cuisses, à califourchon au-dessus de moi, s'empalant jusqu'à la garde de mon sexe pour me sentir au plus profond d'elle, cogner la paroi de son ventre.

Ses chevauchées endiablées durant lesquelles elle s'empalait assise sur moi en contractant son étroit fourreau me manquent.

J'aimais soulever son corps frêle en tenant ses fesses à pleines mains pour la pénétrer debout.

Valentin a raison, Monika ne fait pas exception c'est moi qui ai perdu le chemin de son corps, il me faut partir à sa reconquête même si un autre devra m'y aider.

Je voudrais qu'elle retrouve les chemins de l'extase.

Je ne pense pas avoir été son meilleur amant, peut être Jean-Marc, ou encore Jochen.

J'aurais aimé la voir avec d'autres.

Je n'ai plus la force d'écrire ce soir, pourtant j'aurais tant à raconter.

Je me glisse dans le lit et m'endors.

Au matin, engourdi je la sens prés de moi, ainsi elle est revenue, elle me tourne le dos, je n'ose la toucher tant j'ai envie d'elle,

J'aimerais coller l'une contre l'autre nos nudités intégrales.chambre14-1

Je prends garde pourtant de ne pas la réveiller et m'extrais de la chambre emportant avec moi cette robe toute froissée et sa culotte odorante, je veux respirer le climat de sa nuit.

Le café devant moi fume, mais c'est la soie la plus proche de son intimité que je porte à mes narines.

Je reconnais son miellat subtile et raffiné, indiquant qu'elle a suinté mais aucune odeur mâle.

Partagé entre soulagement et regret, je vais chercher ma boite à émotions.

Au risque qu'elle se lève et me découvre au milieu de mes reliques, j'étale devant moi le contenu d'une grosse enveloppe.

Sur la table sont posées des photos d'elle, des pochettes de négatifs ainsi que sa robe, sa culotte et la boite contenant son épais duvet, Je l'ouvre, le verse au creux de ma main et le mâche dans ma paume comme l'on ferait de ces balles anti-stress.

Quelle agréable sensation.

Je prends une feuille, un crayon.

Cher Valentin,

L'occasion était trop belle, je vais ENFIN pouvoir baisser mon masque.

Qu'il tombe comme son duvet que je vous offre et qui peut-être se trouve déjà entre vos mains.

Depuis que je vous ai rencontré ma vie a pris un autre sens.

Des rêves ne cessent de me hanter, obsédant, martelant mon esprit.

Combien de couples, d'hommes et de femmes sont venus à vous, tremblotants tout comme moi pour vous soumettre Leur Secret.

Vous trouverez dans cette enveloppe bien des clés ouvrant de lourdes portes.

Une boucle de sa chevelure dorée et sa fourrure sombre.

Le clair et l'obscur.

Lors d'un rêve, elle m'a demandé de vous les offrir.

Je vous en confie donc la jouissance.

Merci de prendre soin d'elle

Je vous dois un aveu terrible, même au plus fort de nos ébats les plus fous, jamais je ne suis parvenu à la faire jouir par la seule pénétration de mon sexe.

J'ai toujours souffert de cela dans mon honneur d'homme.

Bien sûr elle a connu des orgasmes, de nombreux orgasmes mais avec d'autres caresses, d'autres instruments que le mien.

Parfois je rêve de lui offrir une pénétration vigoureuse même si elle n'était pas de mon fait.

Telle une Cendrillon qui aurait perdu sa chatte aux douze coups de minuit, je parcourrais le royaume pour trouver chaussure à son pied.

Le sexe qui saurait lui donner l'extase.

Je vous remercie Valentin pour ce que vous faites dans l'obscurité.

Me céderez-vous ce triptyque auquel je tiens tant ?

Cordialement.

Philippe

 

Le patron du bar dépose le café fumant, quelques minutes auparavant j'ai glissé dans la boite aux lettres de la boutique mon précieux chargement.

Nous sommes dimanche, il le découvrira demain.

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Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 2 février 2015 1 02 /02 /Fév /2015 08:00

Fin du chapitre écrit par Caty

Caty et Monika – Les orgasmes simultanés de Caty et de Mona, 4 heures du matin

chambre13-19Les deux femmes sont enlacées. Le baiser perdure, les deux corps ondulent. Caty a placé sa jambe entre celles de Mnoa, et simultanément elles plongent toutes les deux dans un délicieux plaisir commun, simultané, étonnant, étrangement long et vigoureux…

Mona et Caty sont maintenant couchées toute nues sur le dos… Un simple drap recouvre leur corps jusqu’au cou. Elles se tiennent par la main.

- À quoi penses-tu Caty ?

- Et toi Mona qu’elles sont tes pensées ?

- En passant cette porte notre histoire sera finie !

- Crois-tu que je pense à autre chose ?

- Je sais que tu penses la même chose !

- Pas de regrets ?

- Non, un beau souvenir qui sera éternellement gravé dans mon cœur et dans mon corps…

- Plus jamais je ne ferai l’amour sans penser à toi.

Qui parlait ! Qui répondait ! Nul ne sait ! Ces deux femmes s’étaient aimées, ces deux corps s’étaient unis, maintenant les deux cœurs battaient au diapason l’un de l’autre, les deux esprits voguaient sur les mêmes pensées.

- Tu t’habilles ?

- Commence ! Toi !

- On a encore quelques instants à vivre !

- Personne ne nous cherche.

- Quelle heure peut-il être ?

- Je ne sais pas ! Je m’en fous !

- Non ! Il vaut mieux dire je m’en moque !

De longues minutes s’écoulent dans ce moment étrangement doux et savoureux. Les deux femmes savent maintenant que c’est fini.

 

Caty et Monika – Du bon usage d’un gode et d’un dong. 5 heures 30 du matin

C’est alors que Mona se retourne vers Caty et lui avoue !chambre13-20

- Tu m’avais parlé d’un gode dans ton sac !

- Je l’avais oublié !

Caty se lève et récupère dans son sac un très beau gode noir bien cambré et un dong doré… Mona sourit et dit.

- J’ai les mêmes à la maison… mais je ne les utilise pas… tu me les mets tous les deux

- Bien sûr ma belle un gode ne va jamais sans un dong ! Couche-toi et écarte les jambes… pas sur le dos, sur le ventre.

Caty caresse les fesses de Mona, écarte les deux beaux hémisphères de chair, caresse le sillon découvre et admire le joli petit trou rectal…

- Ouvre-toi, toi-même avec tes deux mains… Oui comme cela c’est parfait… je mouille le dong avec ma salive et je te l’enfile en tournant de gauche et de droite… Tu le sens bien

- Oui je le sens.

- Tu n’as pas mal ?

 - Pas du tout… Tu es très douce.

 - Voilà ! Il est emmanché maintenant jusqu’à la garde…

 - Tu me mets le gode dans mon vagin.

 - Mais c’est toi qui vas le mouiller… Tiens ! Suce-le…

 - C’est ton doigt que je sens dans mon sexe ?

 - Oui c’est mon doigt… mais ton sexe est trempé… Ce n’était pas la peine de mouiller le gode.

 -Vas-y Caty… je suis prête !

 - Voilà ma belle… il rentre facilement… tu le prends en entier… J’aurais dû en prendre un plus long et plus gros !

- Oh non ! celui-là me plait bien !... fais-le vibrer…

 - Voilà ma belle… Tu le sens bien !

Mona a déjà glissé sa main sous son ventre et saisi son clitoris entre pouce et index… Caty caresse tendrement son amante… les fesses, le dos, le cou, les épaules, les cheveux… Elle se couche à l‘envers sur Mona, ses deux jambes encadrant le tête de la récipiendaire… Elle ouvre à nouveau les fesses et glisse sa langue dans le sillon jusqu’à l’anus… d’une main elle appuie alternativement sur le gode et sur le dong… Mona est au bord de l’extase… Elle soupire tendrement puis se met à crier très fort… Caty ressent sous elle la violence des spasmes qui emportent Mona… Ce n’est que longtemps après qu’elle s’approche du visage de Mona pour lui dire :

 - Tu es belle quand tu jouis.

 - Merci Caty tu m’as emmené très loin… mais toi tu es restée en rade ! Que puis-je t’offrir à mon tour.

- Rien Mona, ce fut pour moi un plaisir de te sentir jouir sous moi.

- Mais tu n’as pas eu d’orgasme !

 -Ton orgasme a été le mien ! En doutes-tu ?

- Non ! je n’en doute pas… Mais ! Laisse-moi respirer un peu ! Tu es lourde…

Caty bascule sur le côté, se couche sur le dos ! Mona monte sur elle et s’allonge tête bêche…

 - Mmmm ! Tu sens le fauve !

 - Toi aussi Mona ! mais que fais-tu ?

 - Je te baise avec ton gode !

 - Pas baise c’est vulgaire ! Fais-moi l’amour.

chambre13-18 - Bien répondu ! Tu sens comme ton gode est mouillé avec mon jus… Tu sens comme ton vagin est trempé avec ton jus… Je l’enfonce et nos jus vont se mélanger pour ton plaisir… je mets la vibration…

- Tu es folle Mona !

- Non ! Je rends hommage à mon soleil !

- Je vais joui Mona… Je passe ma main entre nous… je touche mon clitoris et… je jouiiiiiis ! pour toi ! Par toi ! Grâce à toi !

 - Je sens ta main bouger ! Je te sens jouir ! Ton orgasme me brûle comme un rayon de soleil.

- Tu as gardé le dong ? Je le sens !

- Tu veux que je te le mette ?

 - Non !

 - Alors ! Je sais ce que je vais faire ! Veux-tu connaître mon troisième fantasme ?

 

Caty et Monika – Le 69 de Caty et de Mona, 6 heures du matin

- Bien sûr ! Raconte-moi !

- Un nombre ! Un seul nombre ! Tu devines lequel ?

- Oui ! tu voudrais un 69 !

 - Bingo ! Tu accepterais de me l’offrir !

- Il suffit de s’accorder sur la position ! Toi au-dessus, moi en dessous

- Et  pourquoi pas l’inverse ?

- Choisis !

 -Non, toi tu choisis !

- Alors je reste en dessous.chambre13-16

Mona écarte les cuisses de Caty… Caty en fait de même… Mona enlève le gode du sexe de Caty. Caty décroche le dong des fesses de Mona. Et toutes les deux plongent entre les jambes l’une et de l’autre… le soleil luit alors dans la chambre… Un rayon lumineux s’est glissé entre les rideaux et vient éclairer les deux femmes qui communient. Le jour s’est levé… Plus un mot n’est prononcé. On n’entend plus que des soupirs, des bruits de bouche, des frôlements de mains… Caty pense qu’il eût fallu une musique pour accompagner ce double cunni ! le Kindertotenlieder de Gustav Mahler ! Elle l’écoutera lorsqu’elle arrivera à la maison et offrira une de ses versions à Monika ! La plus belle ! Celle de Kathleen Ferrier. Lorsqu’elle sera triste, cette musique lui permettra de tomber jusqu’au fond, puis de frapper des pieds et de remonter à la surface.

Mais pour le moment, elle écoute à la fois son corps et celui de Mona… Comment arriver en même temps au plaisir ! Et pourquoi ne pas attendre que l’une jouisse pour jouir à son tour… Soudain la folie se déclenche dans les deux corps qui vibrent puis sombrent dans une profonde extase post-orgasmique.

Ni Caty, ni Mona ne diront plus un mot. Ni l’une ni l’autre de regardera l’une ou l’autre. Pas un geste pour se toucher. Laquelle aura franchi la porte la première ? Je ne saurais vous dire ! L’une et l’autre débutent une autre vie à jamais marquée par le souvenir de ces quelques instants de bonheur ineffable.

 

Caty et Monika – Epilogue ! Vers 7 heures du matin

En rentrant chez-elle Caty repensa longtemps à cette nuit avec Mona. Elle n’osa pas ajouter un qualificatif : Nuit d’orgie ! Nuit d’amour, Nuit de plaisir… Non ! Aucun qualificatif ne pouvait convenir ! Alors elle se contenta d’une petite statistique amusante : Caty et Mona avaient passé 8 heures 30 ensemble, Elles avaient bien dormi 2 heures, en général après leurs orgasmes, 6 orgasmes pour Caty 6 orgasmes pour Mona ! Mais au-delà de tout cela il fallait bien admettre que cette rencontre allait laisser des traces… Caty pensait à Mona et se disait qu’elle avait eu le privilège de rencontrer pendant ces quelques heures une femme exceptionnelle !

 

Caty et Monika – Epilogue bis ! 2 ans après

 

Longtemps après, c’est au cours d’une après-midi de caresses et de plaisir partagés que Caty avoua cette histoire à son amie, pour expliquer qu’elle ait mis sur le lecteur de cassettes le fameux Lieder de Mahler ! Elle termina en larmes : « C’est une aventure que je ne renouvellerai jamais ». Tu m’as rendu triste car tu viens d’effacer de ma mémoire, par tes caresses, la splendide Mona. »

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Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 26 janvier 2015 1 26 /01 /Jan /2015 09:37

On poursuit les aventures nocturnes de Caty et Monika (alias Mona pour un soir)

Caty et Monika - Second orgasme de Mona : 1 heure du matin

Lorsque Caty revient dans la chambre, la lumière est à son maximum et Mona est EXPOSÉE, au bord du lit, les deux jambes écartées les talons sur le bord du matelas.

chambre13-11- Viens Caty ! déguste-moi ! Avant de me toucher dis-moi ce que tu vois !

- Ce n’est pas facile à décrire !

- Essaye quand même !

- Je vois l'entrecuisse d'une femme, un mont de Vénus velouté, un clitoris déjà bien érigé, de magnifiques lèvres roses, ourlées et gonflées de désir. J'aperçois aussi ton anus ! C'est le plus beau spectacle que je n'aie jamais vu.

- Viens me sentir !

- Tu ne sens rien.

- C'est la toilette ! mais tu pourras sentir lorsque je vais jouir.

- Car tu sais que tu vas jouir ?

- Sais-tu combien j'appréhende cette caresse ?

- C'est la première fois

- Oui ! Et je te fais confiance pour être mon initiatrice !

- Raconte-moi alors tes fantasmes sur le cunnilingus !

- Si tu veux ! Approche ton visage ! souffle sur mon sexe ! Oh oui ! Je te sens ! Souffle encore un peu ! Descends vers l'anus ! Remonte vers le clitoris ! Souffle sur ma peau ! Peigne mes cheveux… avec tes doigts à revers ! Passe ta langue sur mes lèvres comme pour les mouiller ! Tu montes sur la gauche et tu redescends sur la droite ! Attention ne touche pas à mon clitoris, il est trop excité ! Je pourrais rester là des heures ! Et te sentir monter et descendre ! Monter à gauche ! Descendre à droite ! N'inverse jamais le sens ! C'est ma petite exigence ! Descends maintenant vers mon anus ! Tu tournes juste autour et tu remontes ! À la bifurcation, tu prends la gauche ! Les lèvres gauches ! Puis tu redescends sur les lèvres droites ! Tu les repousses un peu ! Tu vois l'entrée de ma grotte de miel ! Dis-moi ce que tu vois !

- Je vois toi ! je vois ton âme ! Je vois ton cœur ! Je vois Toi seulement toi.

- Alors fais-moi l’amour avec ta tangue. Introduis-la jusqu’au plus profond que tu pourras ! … Oui comme cela ! Oh que c’est délicieux… ! Trop bon ! Trop fort ! J’ai encore peur !

- Peur de quoi Mona ?

- Non ne me quitte pas ! laisse-moi apprivoiser ce plaisir tellement puissant, tellement fort, tellement sauvage, tellement violent… Oui tiens moi les cuisses… Accroche-moi à toi pour que je ne m’enfuie pas… Ta langue est délicieuse, douce, amoureuse, mouillée, chaude… Elle vibre, elle me touche, elle me pénètre… Tu sens comme je coule… Tu sens comme tu me fais couler… Dis-moi que mon jus est tiède… au chaud… ou brûlant… ou salé… ou sucré… ou piquant… ou épicé… Continue éternellement… Tu vas me faire jouir… je suis au bord d’un précipice dans lequel je vais plonger pour mourir… Et mourir de plaisir… Sors doucement de moi… Tout doucement … Tout doucement… remonte vers mon clitoris… rentre ta langue… serre mon clitoris entre tes lèvres… caresse-le, branle mon clito, masturbe-le, fais le bander… je me suis toujours demandé pourquoi le clitoris ne jouissait pas comme une bite avec des jets de stupre…. Je vais jouir Caty… Tu vas me faire jouir… J’ai peur de moi… J’ai peur de toi… J’ai peur… je jouiiiiiiiis !chambre13-14

Caty a toutes les peines du monde à maintenir Mona, à se maintenir dans la place forte de son sexe… Elle sait qu’elle fait du bien à Mona… Elle sait que la jouissance arrive… Elle sait qu’il lui faudra beaucoup d’énergie pour maintenir cette jument fougueuse et éviter qu’elle ne s’échappe à bride abattue… Loin très loin… Loin de cet orgasme qui pointe son nez et risque de tout détruire… Sur son passage… les cuisses de Mona se resserrent sur ses oreilles à lui faire mal… Elle tire sur ses bras pour maintenir le diabolique suçon sur un clitoris qui vibre et déclenche la tornade… Elle pense soudain à Sassafras… Elle entend alors le hurlement de la louve en saillie… Le chant du cygne subissant l’amour bestial de son compagnon, la poule soumise à son coq qui lui becque la tête… Elle est déçue de ne pas trouver la bonne image… Il n’y a pas d’image possible pour une femme faisant l’amour à une autre femme. Aucune image pour Mona hurlant, se débattant, criant son plaisir sous la caresse buccale, bestiale, sauvage de Caty…  Elle sait maintenant que cette caresse initiatique aura été salutaire à Mona…

Deux mains se posent sur sa tête et lui massent tendrement le cuir chevelu… les cuisses se desserrent… Mais ce n’est que l’œil du cyclone… dans un moment le vent soufflera encore plus fort et balaiera tout sur son passage… le paysage ne sera plus le même avant et après…

- Caty tu as été divine… descends maintenant au creux de moi… et baise-moi avec ta langue… tu sens comme je suis trempée… Tu sens que je vais jouir ?

 

Caty et Monika - Troisième orgasme de Mona ( 2 heures du matin)

chambre13-15L’ouragan est de force 5 et plus… les cuisses se referment sur la tête de Caty… les mains sont parties pour tenir les deux seins de Mona… Caty s’accroche aux branches, force sa langue à pénétrer le sexe de Mona… la fait vibrer… Elle aurait aimé écarter les lèvres pour mieux entrer, plus profondément, mais si elle lâche les cuisses de Mona, elle l’aura perdue à jamais… le hurlement résonne alors plus strident, plus rythmé, plus mélodieux… Caty se laisse à son tour emporter dans le fantasme de Mona… Elle se sent jouir, elle essaye d’écarter cet orgasme hors de circonstance… mais plus elle tente de l’écarter, plus il s’incruste en elle… Elle jouit à son tour, ce qui décuple ses forces… Elle tire encore plus fort sur les cuisses de Mona , s’ancre dans Mona, baise Mona avec une langue qu’elle imagine aussi longue qu’une bite… Elle rejette cette image inconvenante, et trouve à sa langue de merveilleuses qualités… une douceur inégalée ; une vigueur inégalée, une vibration inégalée… elle se dit que lorsqu’elle écrira ce récit l’ordinateur saura lui trouver les bons qualificatifs… Ses papilles reçoivent alors de nouvelles essences étrangement aphrodisiaques… Elle essaye de trouver une description adéquate de ce breuvage… Elle ne trouve rien car un second orgasme violent l’emporte définitivement… Elle relâche les cuisses de Mona qui se tourne sur le côté en mettant ses deux mains sur son sexe… Elle fait pareil pour calmer les vibrations de son sexe… Elle introduit deux doigts dans sa vulve, se lève et vient offrir à Mona l’essence même d’elle… Mona est encore dans les nuages…

- Tiens Mona ! Goûte-moi ! Tu m’as fait jouir deux fois !

- Merci Caty ! Moi aussi j’ai joui deux fois.

- Je le sais ! je l’ai senti… j’en ai mal aux bras à force de retenir

- La première fois je me suis sentie mourir… Et tu m’as ressuscitée pour ce deuxième et immense plaisir, dans lequel je me suis sentie vivre, revivre

- C’était bon de te faire l’amour !chambre13-13

- C’était bon que tu me fasses l’amour ! C’est à mon tour de te manger, de te mâchouiller le sandwich, de lécher ton castor, de sucer ta palourde, de naviguer dans ton canyon, de grignoter ton biscuit, de boire à ta coupe vierge de tout poil, de dîner dans ton Y, de te manger la tarte…

- Arrête ! Tu m’excites trop.

- Veux-tu que je te joue mon deuxième fantasme ?

- J’en suis curieuse.

- Tu te couches sur le ventre

- L’accès à ma chatte sera difficile dans cette position.

- Fais-moi confiance… mets-toi en travers du lit… je m’assieds avec les jambes autour de ta tête et te faire un massage de pro de ton cuir chevelu… Tu as de beaux cheveux… ne parle pas… Tu bougeras lorsque je te l’aurai dit… Mets tes mains sur ta tête et aide-moi… je vais maintenant vers ton cou, puis tes épaules… ta peau est si douce… Je me lève… je me couche sur toi et je masse tout ton corps… Le dos, les reins bien creusés, tes fesses… On t’a dit que tu avais de belles fesses… Je passe un doigt dans le sillon… Tes cuisses bien musclées, tes mollets, tes pieds… Et je vais en me poussant un peu te lécher les oreilles l’une après l’autre en passant ma langue dans chaque interstice…. Et je te retourne sur le dos pour remonter… les chevilles que j’entoure de mes deux mains…  Tes jambes toujours bien musclées… bande un peu tes cuisses… je passe une main entre elles… serre-moi fort… Plus fort… Tu as dû en faire jouir des bites avec une telle pression… Bravo !... laisse-moi partir… un petit salut sur ton pubis que je reverrai tout à l’heure…  Ton ventre mérite que je m’y attarde avec des caresses circulaires… Et je termine par le nombril dans lequel je verse un peu de salive et où j’enfonce ma langue… Et me voici face à tes seins… Magnifiques aux tétons bien bandés… As-tu déjà fait jouir un homme entre tes seins… Non ! ne réponds pas ! Je sais que tu es une adepte de la cravate de notaire… Et j’arrive à tes aisselles… Tu as gardé les mains en haut et je peux à loisir les caresser, tu es fichtrement bien épilée… je passe ma langue à gauche et puis à droite… Ton visage Caty ! je voudrais y passer du temps pour mémoriser chacun de tes sourires, chacune de tes grimaces, chacune de tes mimiques, te faire rougir de plaisir, faire palpiter les ailes de ton nez, admirer le clignement de tes yeux… Tu as dû en faire des yeux doux à tes amants pour les remercier d’un bel orgasme, et ce front qui a dû se plisser après quelque chagrin amoureux… Voilà ! J’ai fini mon parcours et maintenant c’est à toi de jouer… Je me couche sur le dos… Tu places tes jambes de part et d’autre de ma tête et tu m’ouvres ton cœur, ta chatte, ta vulve… Voilà ! je cherche la bonne position et je vais t’envoyer en l’air… Même pas besoin de te tenir… Chaque fois que tu bougeras, ce sera pour mieux me faire entrer en toi… Ma conception à moi du cunnilingus est la suivante : pour avoir l’honneur de descendre sur le vagin d’une femme il faut au préalable avoir exploré tout son corps pour y détecter chaque point de plaisir, chaque parcelle de jouissance… Un oreiller pour mon confort et me mettre à la bonne hauteur… Et c’est parti.

 

Caty et Monika - Second orgasme de Caty, 3 heures du matin

chambre13-12Caty a le corps tout émoustillé de cette jolie balade à l’aune de son corps… l’exploration de sa vulve n’en sera que plus belle.

Elle maintient la tête de Mona fermement… elle adore ça… elle veut qu’elle continue. Mieux elle accélère ses mouvements de langue et l’introduit dans son vagin avant de revenir lécher le clitoris… Elle glisse un doigt dans la chatte ouverte, bien profondément … Caty gémit… Sa respiration s’accélère… Elle maintient la tête de Mona entre ses mains, Elle passe ses ongles dans ses cheveux et ondule son bassin d’avant en arrière pour l’encourager à continuer. Mona lui tète le clitoris, elle suçote mes lèvres, elle aspire et se délecte du jus abondant qui coule d’elle…

- Tu salives, Mona,  tu te régales … j’adore quand tu me lèches comme ça … tu le fais tellement bien, c’est fantastique … c’est trop bon.

Caty gémit doucement. Elle sent deux doigts de Mona au fond de son vagin… Elle les enfonce bien loin, de plus en plus fort, de plus en plus vite, ses doigts la fouillent littéralement tandis qu’elle lui mange la chatte … Caty supplie Mona  de continuer encore … encore … de la pointe de sa langue elle titille son clitoris …

- Je suis tellement excitée, tu me rends folle …

Mona enlève ses doigts et les lui met en bouche. Caty les suce lentement et voluptueusement pendant que Mona enfonce sa langue dans son vagin. Elle insinue à nouveau sa langue partout. Afin de faire redescendre un peu la pression, elle explore lentement et délicatement les moindres replis, les moindres recoins.

Mona recommence à donner de grands coups de langue sur le clitoris …

- Oui, continue comme ça, oui, continue … je sens à présent la pointe de ta langue qui me titille le clitoris … j’adore ça, j’en veux encore, oh oui, c’est bon, continue Mona, continue … je soupire, je m’abandonne, je vais jouir …

Le corps de Caty s’électrise. Elle est suspendue aux lèvres de Mona, à sa langue, à sa bouche …

_ Encore ! Oui, encore ! Mange-moi !

La langue de Mona s’achemine à nouveau à l’intérieur du sexe de Caty, elle joue à descendre et à remonter le long de la fente … Caty coule, son corps est brûlant, son souffle se fait plus fort, elle s’enflamme sous la bouche qui s’amuse à la butiner, son corps lui échappe, ses pensées tourbillonnent, elle n’arrive plus à réfléchir, sa seule préoccupation est le chemin de la bouche de Mona en train de la dévorer, le plaisir l’envahit, tout mon corps vibre, c’est une tempête qui se soulève sous l’effet de la langue de Mona, Caty frémit, sursaute, tressaille …

Mona s’échappe brusquement de ses jambes, revient vers Caty attire son visage vers le sien et l’embrasse violemment, lui faisant goûter ainsi à son tour les saveurs de son propre jus.

 

A suivre…

 

 

Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 19 janvier 2015 1 19 /01 /Jan /2015 12:48

Suite du chapitre écrit par Caty

chambre13-8-toulouse lautrec

Caty et Monika - La décision : 22 heures 45

Monika marqua encore un moment d’hésitation… On la sentait peser le pour et le contre. Caty la laissa faire tranquillement en imaginant toutes sortes de dialogues osés ou scatologiques. Elle ne se doutait pas qu’au fond d’elle-même Monika se préparait pour cette belle aventure qui lui tombait du ciel… Tous ces fantasmes ! Elles les égrenait les uns après les autres, ce qui provoquait une incontestable mouillure aux lèvres de sa vulve…  Elle se décida enfin en acceptant l’aide de Caty pour se lever péniblement du sofa. D’une main confiante elle saisit le bras de sa future amante, se pencha vers son oreille pour lui demander

chambre13-7- Comment t’appelles-tu ?

- Caty ! et toi ?

- Appelle-moi Mona ! J’ai peur

- Pourquoi avoir peur ! Nous allons simplement nous masturber ! Rien de bien grave.

- J’ai peur de ne pas y arriver !

- Je t’aiderai ! N’aie pas peur !

- Je t’apprendrai des mots dans ma langue.

- Si tu veux !

- Par exemple grabschen pour tripoter ou peloter.

- Je saurai te tripoter

- Je suis une Göre, une fille perdue

- Non ! tu es une femme tout simplement

- J’aime qu’on me reinjagen c’est-à-dire qu’on me pénètre, qu’on me nique, qu’on me trombine.

- J’ai un gode dans mon sac ! Tu seras satisfaite.

- J’aime qu’on touche mon Tropfsteinhöhle.

- Je connais ce mot : il désigne le vagin ! Je sais toucher un vagin.

- As-tu enlevé tous tes Unterwald ? Es-tu rasée ?

- Tu verras je suis épilée… 

- Oseras-tu venir dans ma Honighöhle dans ma « grotte au miel », butiner ma Honigblüte, « fleur de miel »), mettre tes doigts dans ma Honigdoserl, « boîte à miel ») et déguster ma Honigfeige (« figue au miel »). ?

- Oui je viendrai te sucer la chatte, boire ton jus, bouffer ta cerise.

Mona se soûlait de ces mots d’argot qu’elle ne prononçait plus de longue date… Caty jouait le jeu. L’ivresse des mojito s’estompait petit à petit, mais Mona avait besoin de cette échappatoire pour accepter cette folle, aventure. Caty cherchait encore sa stratégie pour faire l’amour à sa partenaire. La séduction était acquise… Il fallait maintenant conclure de belle façon… Mais elle savait aussi qu’elle prenait un risque… celui de se perdre dans une relation trop intime avec Mona… Une relation sans lendemain mais avec des souvenirs dont il faudrait bien se départir le plus vite possible.

C’était plus qu’une chambre… Une véritable suite qui attendait les deux jeunes femmes. Un vaste lit King Size, une salle de bain et sur la table quelques verres de Mojito pour le cas où… une musique d’ambiance les accueillit. Caty  reconnut son air favori et remercia les organisateurs pour ce choix

- Tu connais ?

- Bien sûr le seul concerto de Mozart écrit pour la clarinette… Koechel 600 et quelques…

Caty était surprise ! Pas si saoule que cela la Mona !

- Mais c’est aussi la bande son de OUT OF AFRICA, c’est mon film préféré…

- Karen Dinesen !

- Meryl Streep

- Karen Blixenof Africa

- Robert Redford

- Mais qui es-tu pour me voler mes souvenirs les plus intimes ?

- Et qui es-tu toi pour me poser une telle question ?

 chambre13-5

Caty et Monika - Premier orgasme de Mona en solitaire : 23 heures

Caty eut un moment de doute… Il était encore temps de quitter cette chambre et de sortir de cette histoire ! Mais elle prit la main de Mona et l’amena vers le grand lit… Elle n’eut aucune difficulté à la coucher au travers… Monika lança son bras vers l’extrémité du lit souleva la couverture et s’y engouffra. 

- Caty ! je vais me caresser pour toi. Tu ne verras que mon visage…

- Je te regarde ma belle !

- Ce ne sera pas long ! Car tu m’as drôlement émoustillée.

Caty se coucha à côté de Monika et contempla son visage… Elle savait que la main de Mona s’était glissée entre ses jambes et elle surveilla la montée du désir sur son visage… Elle vit sa bouche mordre ses lèvres, les yeux se fermer, les ailes du nez vibrer doucement… Mona vivait son plaisir et attendait un orgasme qui surgit brutalement. Pas un son ne sortit de sa bouche… Les yeux restaient fermés, mais l’orgasme était bien là, vibrant, long et intense… Caty n’osait pas bouger, elle ne voulait rien dire… Elle attendait que l’initiative vienne de Mona. Elle ne fut pas déçue… Mona dégagea sa main de sous la couverture et la présenta à Caty !chambre13-9

- Tiens Caty ! Goûte-moi !

    - Mmmm !

- Suce- moi les doigts et dis-moi si je suis à ton goût.

Caty ne parla pas et suça les doigts de Mona en dégustant son jus. Puis elle huma le fumet de la vulve de Mona.

- Tu as bon goût ! Et j’aime ton odeur ! Tu te caresses souvent comme cela ?

- Oui quelquefois trois fois pendant la nuit

- Et tu ne fais pas de bruit pour ne pas le réveiller !

- Tu as deviné.

- Et avec un vibro ?

- Non, trop de bruit !

- Tu veux que je me caresse pour toi ?

- Oui j’aimerais te voir jouir !

- Mais je vais me déshabiller d’abord !

 

Caty et Monika - Premier orgasme de Caty en solitaire : 23 heures 15

Joignant le geste à la parole Caty commença un striptease qui sembla plaire à Mona. Elle manifesta dans son regard une certaine surprise que Caty ne porte pas de dessous !

- Que tu es belle ! Caty !

- Pas autant que toi Mona !

Caty se coucha sur le ventre, tourna son visage vers Monika, passa sa main droite sous son ventre et commença à se caresser. Elle ne bougeait pas, mais poussait de petits soupirs… Puis ce fut l’explosion… Son corps dansa sous le choc de l’orgasme qu’elle avait déclenché et elle poussa un cri strident. Elle n’arrêtait pas de regarder Mona et lut sur son visage le plaisir indicible que son plaisir lui avait occasionné. Monika tendit la main et caressa les fesses de Caty…

chambre13-6- C’est bon ta caresse ! Continue !

- Ta peau est douce !

- J’ai envie de ta main sur mon sexe !

- Ecarte un peu les jambes !

- Voilà ma belle ! Je suis ouverte pour toi !

- Merci ! je cherche ta vulve !... Oh ! Comme tu es mouillée ! Je touche ton doigt ! Tu continues à te caresser ou tu me laisses la place ?

- Je te laisse faire Mona, ta main est si douce.

Monika appuya sa tête dans le creux des reins de Caty et commença à la travailler ! Elle sentait le corps de Caty vibrer ! Elle sentait la chaleur de cette chatte qui venait de jouir !…  Elle chercha et trouva le clitoris tout bandé ! Elle tenta au toucher de comparer avec le sien ! Elle remit à plus tard cette comparaison si Caty acceptait de la laisser voir son sexe ! Mais le corps de Caty ondulait fortement ! Elle introduisit deux doigts dans le vagin de Caty, alla jusqu’aussi profond qu’elle pouvait, bougea dans tous les sens et entendit alors le cri de jouissance de celle qu’elle crapahutait.

Elle retira sa main et fit les mêmes gestes que Caty. Elle huma l’odeur de ce sexe et goûta Caty comme Caty l’avait goûtée… Puis elle remit ses doigts dans la vulve de Caty et les porta vers sa bouche.

- Tiens Caty, goûte toi, sens-toi, hume ton odeur ! Dis-moi si tu es différente de moi.

Caty ne répondit pas… goûta son jus et respira son odeur. Mona s’était couchée contre Caty et continuait à lui parler. Caty attendait la suite des évènements, certaine que Mona allait prendre d’autres initiatives… Elles parvinrent à une douce ambiance d’échange amoureux. Mona se défit de ses vêtements et fut très fière de montrer à Caty qu’elle aussi n’avait ni soutien-gorge ni culotte. Elle se recoucha sur le ventre le long de Caty… Les deux corps nus exposés, les deux visages face à face…

- Mona ! Tu dors !

- Oh ! Oui ! pardonne-moi je me suis assoupie ! Les mojito passent mal !

- Pourquoi as-tu choisi Mona comme nom

- Parce que l'un de mes livres de chevet est Sexus ! Tu connais ?

- Oui j'ai lu Henry Miller

- Mon exemplaire de Sexus est tout écorné ! Je repérais ainsi toutes les pages intéressantes

- Tu aurais aimé être Mona

- Non ! j'aurais aimé être Henry et pouvoir baiser tout mon saoul. Mais j'aime aussi certains livres de Mémoire de Putains ou de courtisanes C'est dans un de ces bouquins que j'ai découvert deux femmes qui s'aimaient et alors j'ai fantasmé sur le cunnilingus.

- Ce soir-là tu t'es caressée ?

- Oui trois fois de suite

- Et il dormait à côté de toi ?

- Oui, il n'a rien entendu de mes orgasmes

- Tu l’aimes ?

- Oui c’est l’homme de ma vie.

- Alors, pourquoi es-tu là ?

- Parce que le soleil ne se lève que pour celle qui va à sa rencontre… Je sais que tu es mon soleil !

- Pour une nuit !... Mais lui n’est-il pas ton soleil ?

- Pas ce soir ! Ce soir c’est toi mon soleil ! Et je voudrais que tu te lèves pour moi que tu brilles pour moi, que tu me brûles de tes rayons ardents…

- Mais lui ?

- La chair des femmes se nourrit de caresses comme l’abeille du nectar des fleurs !

- Cela veut dire quoi ? qu’il ne te caresse pas ?

- Pas assez en effet… J’aurais aimé qu’il me découvre… qu’il ressente les spasmes de mon plaisir… Qu’il me parle de ses fantasmes…

- Tu voudrais que je te suce ?

- Pas sucer ! Caresser ! Sucer c'est vulgaire ! Oui je voudrais que tu me caresses le sexe ! Mais avant je dois me laver !

- Tu as peur de quoi ?

- J'ai peur de cette caresse ! Alors je voudrais être au mieux de ma présentation !

- Alors ! Vas y !

....

- Caty ! Viens voir ! Il y a un bidet à l'ancienne ! Viens me faire ma toilette intime !

...-  Oui comme cela ! Je sens tes seins sur mon dos ! Va bien jusqu'au fond

- Jusqu'où ?

- Jusqu'à l'anus ! Oups ! je brûle par là aussi ! Tu veux que je te fasse ta toilette aussi ?

- Oui mais dans la même eau que toi.

- Assieds-toi alors ! Ton sexe est doux

- Tu peux toucher mon anus ! Moi aussi j'aime cette caresse !

- Allez ! je me sèche ! Et on y va… vers l’inconnu et au-delà…

 

à suivre…

 

 

Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 12 janvier 2015 1 12 /01 /Jan /2015 10:21

Aujourd'hui, première partie du long chapitre rédigé par Caty... 

Caty

Présentation de « Caty et Monika » :

Caty lors d’une soirée « mojito » bien arrosée se fait présenter par un ancien amant (Il) une parfaite Inconnue un peu ivre et qui vient de confier qu’elle aime seulement les femmes. Caty va sauter sur cette occasion, mais comme le dit l’adage « telle est prise qui croyait prendre ».

Cette folle aventure se déroule en quelques épisodes : la rencontre, la première étincelle, la décision, le premier orgasme de Monika en solo, le premier orgasme de Caty, Le second orgasme de Monika, le troisième orgasme de Monika, le second orgasme de Caty, l’orgasme simultané de Caty et de Monika, les jeux avec gode et dong, les orgasmes d’adieu de Caty et de Monika et les épilogues.

Bonne lecture !

regard13-1

Caty et Monika - La rencontre : 22 heures

Il s’inquiétait de Monika qui s’était véritablement écroulée sur le divan à côté de lui… Il savait que cette jeune femme blonde venait de s’enfiler un nombre appréciable de mojito. Ne sachant comment entamer la conversation, il entreprit de lui raconter l’histoire du mojito. Les mots dansaient dans la tête de la jeune femme XVIe siècle… Francis Drake… La Havane…feuilles de menthe… tafia.

Elle eut un petit geste de la main vers son interlocuteur pour exprimer quelque chose ! Mais ne trouvait pas les mots…

Le récit technique se poursuivait inlassablement… rhum… citron vert… emblème… Cuba… Ernest Hemingway… Elle lui serra le bras se pencha vers lui et lui dit à l’oreille

-  Ah oui je connais :  « Das Ohr es war einmal ein alter Mann, der in seinem Boot, das in der Mitte des Golfstroms Angeln war allein. In  eighty-four tagen hatte es kein Fisch genommen. »

- Vous ne pourriez pas traduire pour moi ! sauf eighty-four que je comprends.

- Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau qui pêchait au milieu du Gulf Stream. En quatre-vingt-quatre jours, il n’avait pris aucun poisson

- Merci pour la citation

- Moi ! Cela fait quatre-vingt-quatre jours que je n’ai pas reçu une caresse !

- Vous voulez que je vous caresse ?

- Non mon ami ! votre présence est déjà une caresse ! Alors que vous pourriez aller vous amuser ! Il y a tant de jolies filles ici !

- Et si je vous disais que moi aussi je cherche des caresses...

- C’est votre problème ne comptez pas sur moi ! Je n’aime que les femmes !

- Vous êtes pourtant mariée avec un homme ?

- Et alors cela n’empêche pas ! Je rêve d’une femme entre mes cuisses !

- Par exemple cette jolie brune qui passe devant nous ?

Elle ouvrit les yeux regarda la jeune femme qui marchait avec un verre de Mojito à la main et qui ne se doutait pas qu’elle était l’objet de cette étrange conversation.

- Oh! Ja ! Elle me plaît ! Je sens qu’elle est toute pleine de chaleur humaine… Seine Augen sind hell... den üppigen Mund... Sie hat das Aussehen... schönen Arsch und eine schöne Brust …

- Vous ne pouvez pas traduire ?

- Ses yeux sont brillants… sa bouche pulpeuse… Elle a de l’allure… de jolies fesses et une belle poitrine

- Vous voulez que je vous présente ?

- Vous feriez cela pour moi ?

- Oui bien sûr ! je connais cette femme s’appelle Caty.

- Demandez-lui si elle est libre demain après-midi.

Il écarte Monika de son épaule, essaye de la caler dans le coin du divan, s’assure qu’elle se tient à peu près droite et va à la rencontre de Caty ! Le dialogue s’installe entre ces deux anciens amants !

- Bonjour Caty

- Bonjour Toi

- C’est toi qui me dois un appel téléphonique  ou c’est moi ?

- Tu n’avais plus beaucoup envie de moi lors de notre dernière rencontre catastrophique !

- Alors ! parlons d’autre chose ! Es-tu libre pour le moment ?

- Je fréquente ! Sans plus !

- Puis-je te présenter quelqu’un ?

- Un homme ?

- Non ! Une femme ?

- Qui t’a dit que j’aime les femmes ?

- Pendant un de tes orgasmes tu m’as avoué ton désir de femme ! Tu as même précisé que le cunnilingus ne peut-être fait que par une bouche féminine… Tu m’as même repoussé la tête pour me prier de te baiser car je n’y connaissais rien !

- Je ne me souviens pas !

- Peu, importe ! C’est oui c’est non ?

- Je ne répondrai qu’à l’intéressée ! Elle saura lire dans mon regard.

 

Caty et Monika - Première étincelle : 22 heures 30

regard13-2-henriFrançois1936Caty se laissa guider vers le divan où une jolie blonde essayait de se tenir droit. Elle comprit tout de suite que cette personne n’avait pas supporté les mojito très corsés en rhum de l’organisateur de la soirée… Elle pensa que les chambres de l’étage devaient être toute occupées par des couples où l’on essayait de profiter de la soûlerie de l’autre pour prendre son pied. Elle s’assit à côté de Monika juste au moment où cette dernière tombait sur le côté… Le contact initial était génial… Caty tenta de redresser Monika n’y parvint pas au premier coup… Insista encore et dans ce combat dantesque toucha l’un des seins de la belle soûlarde… La réaction fut immédiate ! Monika se réveilla de sa somnolence. Elle essaya de repousser Caty pour lui faire comprendre que ce geste, pour ainsi dire cette caresse, ne lui plaisait pas.

- Déconne pas ma belle ! Je sais bien que ma main t’a plu ! Je l’ai senti aux vibrations de ton corps ! Je ne te plais pas ?

- Vous dites n’importe quoi !

- Non, je dis la vérité !

- Oui ! Vous avez raison… C’est la vérité votre main m’a été très douce… Et pour tout vous dire, vous me plaisez …

- Vous aussi vous me plaisez !

- On peut se voir demain ?

- Pourquoi attendre demain ?… Il y a de jolies chambres à l’étage !

- Comment savez-vous cela ?

- Je le sais parce que j’en ai utilisé une il y a quelque temps.

- Vous étiez avec un homme ?

- Bingo !

- Alors pourquoi me draguez-vous ?

- Parce que je préfère une Ovale Auster Lèvres vaginales à une Zauberflöte

- On peut jouer de superbes mélodies sur une Zauberflöte enchantée ! Même pas la peine de savoir lire les notes pour ça.

- Je préfère la Flûte Enchantée de Mozart et les lèvres d’une chatte

- Moi aussi j’aime les femmes… Mais l’occasion ne s’est jamais présentée !

- N’est-ce pas une bonne occasion ce soir ?

- Je ne suis pas prête ce soir… Je suis un peu paf… J’ai trop picolé et je ne pense qu’à une seule chose Handgreiflichkeit masturbation

- Cela tombe bien moi aussi j’adore me masturber ! Nous pourrons jouer ensemble.

- J’aime bien faire toute seule… C’est mon habitude lorsqu’il reste trop longtemps sans me toucher.

- Allez, viens ! Nous continuerons cette conversation là-haut ! Et si cela ne te plait pas tu partiras.

regard13-3

 

à suivre…

 

 

Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 29 décembre 2014 1 29 /12 /Déc /2014 15:52

Valentin # 12

chambre12-17

Je n'aime pas mentir. Cependant, lorsque, hier soir, Philippe est arrivé à la boutique, avec photos et angoisses, je n'ai pas eu le courage de le mettre dehors, de lui dire que je m'apprêtais à sortir. Et puis, rien ne pressait : les mojito n'en étaient qu'à leurs premiers verres !

chambre12-19J'aurais pu, comme les autres fois, rassembler les photos, les fourrer dans une grande enveloppe et raccompagner doucement Philippe jusqu'à la porte. Mais il était si seul, si désemparé... Alors, nous nous sommes assis face à face, avec entre nous les photos éparpillées sur la table. En plus des photos de Monika, il m'avait apporté celles d'une certaine Laurence, une brune assez pulpeuse mais qui m'était parfaitement inconnue. Philippe m'avoua d'emblée qu'il aurait aimé les voir ensemble, nues, s'embrasser, se caresser, se lécher, prendre du plaisir devant lui. Mais que les circonstances avaient fait qu'il ne s'était rien passé.

- Je vous comprends. Je crois qu'à votre place j'aurais éprouvé le même désir... Mais dites-moi, il est déjà tard et vous l'avez laissée seule ?

- À vrai dire, elle est de sortie... Une soirée entre femmes à ce qu'il paraît !

- Vous voyez, rien n'est perdu ! Ce sera peut-être pour cette nuit !

- C'est possible, mais je ne serai pas là pour le voir, dit-il tristement.

Les photos qu'il avait apportées sans être ouvertement obscènes montraient Monika sous un jour nouveau. En effet, pour la première fois, elle y dévoilait sa petite chatte et même son cul poilu. Les poses étaient lascives, qu'elle soit à quatre pattes, bien cambrée pour une levrette, ou faussement endormie, Monika se montrait en quête d'amour, en quête de luxure. Son désir se lisait à livre ouvert dans ses yeux, sur les lèvres purpurines entrouvertes où pointait parfois un bout de langue mutine.

- Vous permettez que je vous dise quelque chose, Philippe ?

- Oui, je vous écoute.chambre12-21

- Rien qu'en observant ces photos, je peux affirmer que votre femme n'a pas besoin que de confort matériel et de sécurité. Il lui faut aussi des sensations fortes, qu'elle sente son corps vivre, vibrer, désirer, jouir... Pendant des siècles on nous a inculqué à nous les hommes que la femme n'était pas intéressée par le sexe, que ses seules préoccupations étaient le bonheur de ses enfants, la paix de son ménage et la douceur du foyer. Foutaises ! Les femmes aiment le cul tout autant que les hommes, leurs rêves sont tout autant érotiques, elles sont sensibles à la pornographie et mouillent autant devant des photos de bites que les hommes bandent devant des photos de chattes... On dit qu'en chaque homme il y a un cochon qui sommeille... Et bien, dans chaque femme, il y a une chienne qui sommeille. Vous avez déjà vu des chiennes en chaleur ? Vous avez vu comment elles se cambrent pour présenter leur croupe au mâle, vous avez vu leurs vulves dégoulinantes de mouillure dans l'attente de la saillie ?

D'une main distraite, Philippe caressait les photos, promenait ses doigts sur les courbes nues de Monika, comme à la recherche d'une réponse. Puis sa main s'arrêta et poussa vers moi une photo qui était restée jusque-là cachée sous les autres. De toute évidence, la photo avait été prise par Monika elle-même. Philippe y était couché sur le dos, entièrement nu. Debout au-dessus de lui, Monika avait posé un pied sur son sexe en érection. La symbolique était puissante.

- Saint Michel terrassant le dragon... ou peut-être Sainte Monika écrasant le serpent venimeux... C'est une très belle photo. Ce jour-là, vous avez joui ?

- Oui..

- Tous les deux ?

- Oui.

Philippe parut soulagé, comme libéré d'un doute. Il me laissa les photos les plus osées de Monika, rassembla les autres et les remit dans une grande enveloppe.

- Vous savez, à l'idée que vous bandez en regardant les photos de ma femme, je me sens aussi excité. Votre regard est aussi le mien, votre jouissance est aussi la mienne. Je vous la confie, vous saurez la rendre encore plus belle et désirable...

Aurait-il eu les mêmes paroles s'il avait su que, deux heures plus tard, j'allais croiser Monika dans une soirée plus qu'arrosée et l'offrir en pâture à Caty ?

chambre12-20

 

 

 

Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 22 décembre 2014 1 22 /12 /Déc /2014 09:59

Philippe # 12 (2ème partie)

 chambre12-14

Je reste ainsi de longues minutes devant cette fenêtre, songeur.

Puis me retourne, repose ma sacoche, ôte tee-shirt et pantalon, puis me rends à la salle de bain pour déposer mes vêtements et prendre une douche, bienfaitrice.

Je pousse la porte, fais deux pas puis m'arrête brusquement.

C'est un véritable choc.

Je ne vois qu'eux.

Comment a-t-elle pu ?

Trop pressée ou à ce point distraite, a-t-elle découvert ma passion quotidienne ou n'est-ce que pure provocation ?

Je ne dois surtout pas céder à l'excitation et agir avec méthode.

D'abord pour ne pas souiller la scène, sortir, doucement fermer la porte.

Je m'assieds dans le canapé, sa culotte est à deux doigts, maintenant dans ma main, je la porte à mes narines : Monika possède un arôme discret, suave.

Je file au frigo, me retrouve assis, allume une cigarette, bois une rasade de bière fraîche.

Si elle l'a fait, je le ferai aussi ma décision est prise, ainsi je ne polluerai pas les coteaux où je vais vendanger,

Je me rends au garage, dans un placard nous stockons nos réserves alimentaires et d'hygiène. Rapidement, je me retrouve dans la cuisine, fais couler l'eau jusqu'à ce qu'elle soit chaude, je quitte mon slip, je passe le gant de toilette au bas de mon ventre puis l'enduis de mousse et sans précaution jusqu'à saigner, je me lisse,

chambre12-16Maintenant je peux m'y rendre et tenter de comprendre.

132 !

Mon dernier décompte, 132 récoltés, chaque soir patiemment, douche après douche.

Sans vêtements je pénètre dans le temple, d'abord le fond de la baignoire, le lieu du crime, elle a été rincée mais il en reste suffisamment.

Malheureusement à part une vingtaine, les autres n'ont aucun intérêt à mes yeux, des sans bulbes, du low cost.

Quelle misère de voir cela ! Si je devais donner une raison sociale à mon entreprise, ce serait la qualité avant tout, chez moi la récolte se fait uniquement à la main et garantie avec bulbe pileux.

Une fois la baignoire explorée, je la rince, je secoue sa fleur de bain bleue, ils sont huit à tomber.

Tous magnifiquement torsadés comme des points d'interrogation mes préférés, ceux qui sont en lisière du mystère.

Je poursuis ma perquisition, secoue le tapis de sol vert, ils tombent en pluie fine et délicate, je n'ai qu'à me baisser pour les recueillir, l'heure n'est plus au compte, ils sont trop nombreux.

Je me régale et me demande à quel point son paysage en sera modifié.

Devrais-je attendre tel un travailleur saisonnier la repousse ou aura-t-elle épargné quelques zones humides ?

Comme à mon habitude je parcours le même chemin et me voici au pied de l'étendoir à serviette, la sienne est encore humide, je la frotte et de nouveau je me félicite de la qualité collectée.

Ensuite vient le dessert, l'endroit même qui a stupéfait mon regard tout à l'heure, au pied du miroir où habituellement je n'en trouvais aucun, au sol ils reposent par dizaines sur le carrelage blanc.

Je les regarde étalés ça et là et tente une hypothèse, la plus plausible à mes yeux : elle s'est positionnée à quelques centimètres de la surface glacée et par touffes les aura arrachés.

Par rage, défi ou avec délice, là je suis face à un mystère qui reste entier.

Elle doit se sentir fraîche, libre en cet instant, comme débarrassée d'une vieille peau, il me tarde désormais de passer la main sur son autel.

Le volume de ma récolte est impressionnant, je ne suis pas loin d'avoir rassemblé l'intégralité de son pelage intime, je ne puis m'empêcher de le caresser et d'en apprécier la douceur duveteuse.

Que vais-je en faire maintenant ?

Les ranger à côté de la longue mèche de cheveux qu'elle m'a offerte il y a quelques années, Me voilà gardien de musée, quelle décrépitude tout de même !

Je ferai le nettoyage complet de la salle de bain plus tard, je vais dans la chambre en ressors avec mon carton à souvenirs.

Quel contraste entre la blondeur éclatante de sa chevelure et son pelage sombre, j'en fus saisi la première fois que je le découvris.

Non ce soir, je ne prendrai pas de note, je ne suis pas d'humeur à me retrouver face à une page blanche, lisse.

Je remarque seulement mon sexe gonflé, hier encore je l'aurais saisi et me serais soulagé, après tout il ne demande que cela mais ce soir je vais le faire endurer. Je veux me sentir tendu jusqu'à son hypothétique retour. Qui sait, l'instant de nos retrouvailles est peut-être proche, alors ce n'est pas le moment de flancher, J'ai assez attendu, il m'a suffisamment gonflé à son tour maintenant et tant mieux s'il m'encombre.chambre12-13

Je sors une des enveloppes, mauvais côté, mal fermée, deux photos s'en échappent et tombent sur la table, tête bêche, Monika et Laurence.

Comme j'aurais aimé, comme elles auraient été belles toutes les deux en un ballet voluptueux.

Elles étaient faites l'une et l'autre pour se rencontrer, s'accoupler.

Malheureusement l'incompréhension et ma précipitation eurent raison de ce rêve fou, inaccessible,

Monika prit ma démarche auprès de ce couple pour une atteinte, une marche forcée vers le plaisir, au contraire je ne voulais que son bonheur, son plaisir de découvrir de nouveaux rivages.

La première fois qu'elles se rencontrèrent à l'évidence elles se sont liées et l'issue la plus probable était horizontale et moelleuse.

Longtemps j'ai imaginé la beauté des photos qu'elles auraient offertes en posant ensemble face à l'objectif de Laurent son époux.

J'aurais même accepté de ne pas assister à la séance si elles avaient posé ensemble, pour ne pas perturber leurs ébats. Le contraste, l'harmonie de la brune et la blonde, peaux nues, côte à côte auraient été saisissants, je n'en doute pas une minute.

Le destin en décida autrement, la grossesse de Laurence et ses complications, l'éloignement géographique et la réaction sans nuance de Monika lorsqu'elle apprit que je n'avais pas rencontré Laurent lors d'une formation mais suite à une annonce passée par eux dans une revue spécialisée. Pourtant, comme nous, ils étaient novices et avaient juste envie de vivre une expérience nouvelle sans chercher à se mettre en péril.

L'harmonie était trop belle, la chute fut brutale.

Ainsi jamais Monika ne connaîtrait la douceur des caresses d'une femme.

Soudain je me mets à rêver, Valentin le magicien !

Lui pourrait peut-être les unir, les coucher sur une même image.

Il est tard mais l'envie est trop vive, après tout n'est-ce pas lui qui a sollicité de l'audace ?

Je prends une de ces pochettes au dos de laquelle sont indiqués adresse et téléphone et compose son numéro sur le clavier,

A la troisième sonnerie il décroche.

Je suis soulagé qu'il reconnaisse ma voix, cela m'évite mes atermoiements habituels, j'ai envie en cette nuit d'essentiel.

- Que puis-je pour vous ?

- Pourrais-je ce soir même vous apporter quelques épreuves à développer ?

- Il est tard mais je peux vous attendre, c'est si important que ça ne puisse attendre demain ?

- Oui, je voudrais vous demander un travail particulier.

- Je vous attends donc, ne tardez pas.

- Je me prépare et arrive au plus vite, il y a un train dans dix minutes,

En m'habillant je constate que mon sexe n'a pas dégorgé.

Comme moi le train est à l'heure, je suis de nouveau en sueur, bandant comme un taurillon, la clim est en panne, la chaleur écrasante.

Je songe à Monika, que fait-elle à cette heure, la fête doit battre son plein, combien de fois ses lolos se sont-ils dévoilés aux yeux des autres filles ?

chambre12-9Harassé par la chaleur et la fatigue, tenant précieusement ma sacoche et son précieux contenu, je laisse mes paupières s'affaisser... Obscurité, en son centre je ne vois qu'elle, agenouillée sur un cube immaculé, vêtue seulement d'une jupe rouge, le torse nu recouvert par ses longues boucles blondes, bras dans le dos, elle attend.

Est-ce moi qu'elle fixe ainsi ?

Tabou surgit de nulle part, d'un air hautain passe devant moi sans me regarder, s'approche d'elle et d'un bond se retrouve sur l'étoffe, il se dresse sur ses pattes, son dos attend une caresse qui ne vient pas, alors il s'allonge de tout son long tendant ses pattes, ventre offert, elle ne bouge toujours pas,

Il poursuit son ballet, dodeline de la tête, la tourne sans cesse en ronronnant, de droite à gauche tant et si bien que son museau se retrouve sous le tissu, il s'engage davantage dans le passage ouvert pour totalement disparaître.

Elle arc-boute soudain son bassin, sa respiration s'accélère, son regard s'évade, en avant elle penche son buste, ses seins apparaissent.

Dans un ralenti parfait, elle saisit les ourlets de sa jupe puis la remonte tout le long de son corps, ses cheveux retombent dans son dos, maintenant sa poitrine est totalement dévoilée sont excitation visible.

Entre ses cuisses, le matou fait le gros dos pour atteindre l'entrejambe.

Elle glisse alors ses genoux, son pubis est presque lisse, seul vestige, une légère ombre au sommet de son mont de Vénus et une fine haie court le long de son étroit sillon et au milieu coule une rivière, La queue de l'animal dans une danse lascive s'enrubanne autour d'une jambe scellant ainsi l'étreinte féline.

Elle cabre son corps, lance son bras gauche en arrière pour maintenir l'équilibre, tandis que que sa main gauche plonge dans l'entrechat.

Ses genoux glissent encore, jusqu'à l'écartèlement de ses cuisses, les deux fourrures ne font qu'une,

Le contact est violent, l'animal se tient sur la pointe des pattes et se frotte, d'avant en arrière.

Transperçant le rideau de l'obscurité une main sans visage se saisit sans ménagement de son sein droit, l'étreinte est brutale, elle gémit, grimace mais ne se dérobe pas.

Encouragée, la main malaxe plus fort le globe de chair.chambre12-6

L'autre main se lance à l'assaut, la bague qui orne l'annulaire se frotte sur le téton exacerbé de désir, glisse en son long, puis entre deux doigts le tire et l'étire encore.

Il ressemble à un point d'interrogation tant il est dardé.

Il continue de presser d'une main la mamelle devenue rouge sous l'étreinte, tandis que tous les doigts les doigts écrasent et pressent le téton jusqu'à ce qu'une perle de lait suinte et coule.

Elle halète, se mord les lèvres, gémit plus fort, me regarde fixement en empoignant le fin toupet de poils qui orne son sexe,

- Tu les veux tous ?

Avec une violence fiévreuse, elle arrache la touffe et la jette dans ma direction.

- Donne -les lui, Philippe, donne-les lui !

 

- Monsieur, monsieur, c'est le terminus vous devez descendre.

Moitié engourdi sauf mon sexe, je me lève et me précipite vers le quai pour retrouver Valentin.

Le souffle court je passe devant le bar, le patron nettoie la terrasse vide de clients et me salue.

Encore quelques mètres et je serai face au comptoir.

Tabou vient à ma rencontre et m'accompagne au long de la ruelle.

- Mon salaud, ne te gêne surtout pas !

Je ne puis m'empêcher de lui caresser le dos, pour ensuite porter ma main à mes narines dans l'espoir de sentir l'étreinte encore chaude.

Valentin est là, silencieux.

Les palabres sont inutiles, il connaît le sens de ma visite et c'est tant mieux.

Il fixe ma sacoche et attend.

Je l'ouvre pour extraire une première enveloppe, avec mille précautions j'étale une à une les photos que Laurence avait offertes à Monika afin qu'elle s'en inspire pour la peindre.

Elle apparaît enceinte, presque à son terme, belle, épanouie, tout sourire.

Valentin, en silence l'observe.

Fébrilement alors je sors la seconde pochette, celle contenant des photos de Monika,

Elle nue, plus offerte encore...

chambre12-8

 

 

Par michel koppera - Publié dans : chambre obscure - Communauté : Fantasmes et écriture
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