Mardi 16 novembre 2010 2 16 /11 /Nov /2010 07:17

37.2 le matin, par Philippe Djian

Editions Bernard Barrault, 1985. Paru en poche, collection J’ai lu en 1986.

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Ceux qui ont vu le film de J.J Beineix n’ont pas oublié la scène torride où Annie ( l’épicière interprétée par Clémentine Célarié ) se jette dans les bras de Zorg ( Jean-Hugues Anglade) dans la pénombre de l’épicerie. Voici la scène décrite dans le chapitre 17 du roman ( pages 202-204 )

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«  Annie me quittait pas des yeux. Je lui ai envoyé un regard aussi froid qu’une pierre tombale avant de descendre, j’ai horreur qu’on me prenne pour un type facile. J’ai souvent remarqué qu’on s’en tirait mieux dans la vie en évitant la facilité. (…) Il commençait à faire sombre dans le magasin. J’ai mis un moment à repérer les amuse-gueule dans ce brouillard. Les amandes grillées, c’était mon vice. Comme elles se trouvaient dans le bas, je me suis accroupi et j’ai commencé à me composer un petit stock. Je devais avoir l’esprit un peu ailleurs parce que je ne l’ai pas entendue arriver, j’ai simplement senti un léger souffle d’air contre ma joue. L’instant d’après elle m’attrapait pas la nuque et m’enfonçait la figure entre ses jambes. J’ai lâché les amandes, je me suis dégagé vite fait et je me suis relevé.

Annie semblait traversée par une espèce de transe délirante, elle vibrait des pieds à la tête en me couvant d’un œil brûlant. Avant que j’aie pu trouver la bonne réplique, elle faisait sauter ses nichons de sa robe et se collait à moi.

- Dépêche-toi ! elle a fait. Bon Dieu, dépêche-toi … !!

Elle a faufilé une de ses jambes entre les miennes et son machin est venu buter contre mon fémur. Je me suis écarté. Elle soufflait comme si elle venait de s’appuyer un mille mètres. Sa poitrine paraissait encore plus grosse dans la pénombre, elle était d’une blancheur obscène et les bouts étaient braqués sur moi. J’ai levé une main.

- Annie… j’ai démarré.

Mais elle m’a agrippé le poignet au vol et m’a plaqué la main sur ses nichons en venant se frotter de nouveau à moi. Ce coup-ci, je l’ai envoyée valser dans les rayons (…) Elle s’est mordu les lèvres en se passant doucement une main sur le ventre. Elle a poussé un petit gémissement enfantin.

- J’en ai marre, elle a fait.

Pendant que je m’occupais de ramasser les boîtes d’amandes, elle a remonté sa robe sur le devant, le dos appuyé au rayon des conserves. Son petit slip blanc a zigzagué sous mon crâne comme un éclair de feu, il s’en est pas fallu de grand-chose pour que je tende la main vers lui, j’ai failli me persuader que c’était au-dessus de mes forces. » 

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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