Lundi 3 juillet 2017 1 03 /07 /Juil /2017 08:00

Philip ROTH, "Pastorale américaine" extrait n° 3

pages 154-156 : Merry, la fille des Levov souffre de bégaiement. En 1973, alors qu'elle n'a que 16 ans, elle commet un attentat à l'explosif qui tue une personne. Elle entre alors dans la clandestinité et plonge ses parents dans le malheur. Cinq années après sa disparition, Seymour Levov est contacté par une jeune femme, une certaine Rita Cohen qui se présente comme l'émissaire de Merry. Elle a donné rendez-vous à Seymour dans une chambre du Hilton de New-York où il doit venir avec 5000 $ en petites coupures. Elle le reçoit en tenue très provocante

" Malgré la répugnance de sa chair chlorotique, malgré le ridicule de son maquillage enfantin et de ses vêtements à trois sous, cette jeune femme alanguie sur le lit était bien une femme, et le Suédois lui-même, champion des certitudes toutes catégories, ne savait comment gérer ses propres réactions.

— Mon pauvre ami, lui dit-elle avec mépris. le petit gosse de riches de Rimrock ! Ce que tu es coincé ! Viens, on baise, ppapa. je t'emmènerai voir ta fille. On te lavera la bite, on remontera ta braguette et je te conduirai où elle se trouve.

— Comment pourrais-je en être sûr ? Qu'est-ce qui me le prouve ?

roth9— Attends. Attends de voir comment les choses tournent. Au pire tu vas bourrer une chatte de vingt-deux ans. Allez, viens papa. Viens sur le lit... (...) Si tu veux vraiment la voir, ta fille, tu te calmes, tu viens ici, et tu baises Rita Cohen comme un chef. D'abord la baise, après le pèze.

Elle avait ramené ses genoux contre sa poitrine. Les pieds plantés sur le lit, elle écarta les jambes. La jupe fleurie remonta sur ses hanches, elle ne portait rien dessous.

— Tiens, lui dit-elle à mi-voix. C'est là que ça se met. À l'attaque ! Tout est permis, chéri. (...)

Elle fit glisser ses mains jusqu'à sa toison. "Regarde", dit-elle. Et en écartant ses grandes lèvres du bout des doigts, elle lui découvrit la muqueuse veinée, marbrée, luisant de cet éclat de tulipe qu'a la chair écorchée. Il détourna les yeux.

— C'est la jungle là-dedans reprit-elle. Rien n'est à sa place.(...) Prends ton temps, regarde. Tu sais quelle pointure je fais ? On va voir si tu as le coup d'oeil. À mon avis, c'est du quatre. En con de femme, c'est la plus petite taille. Plus petit, c'est l'enfant. On va voir comment tu te cases dans un tout petit quatre. On va voir si un tout petit quatre te file pas la baise la plus douce, la plus chaude, la plus douillette que tu aies jamais rêvée. Toi qui aimes le beau cuir et le gant fin, enfile-moi. Mais lentement, en douceur. Toujours en douceur, la première fois.

— Vous ne croyez pas que vous devriez arrêter ?

— D'acord, si tu préfères. Si t'es tellement courageux que tu peux même pas regarder, ferme les yeux, grimpe et renifle. Allez monte, tire une bouffée. C'est le marécage. Ça te happe. Sens-le, Suédois, ça sent l'odeur de la vie. Vas-y, renifle, sens l'intérieur d'une chatte toute neuve.(...)

roth10

Elle avait dû plongér la main dans son sexe, sa main avait dû disparaitre, car un instant plus tard, elle la lui tendit. le bout de ses doigts lui transmit son odeur. Il ne parvint pas à se fermer à cette odeur féconde qui émanait des profondeurs."

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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