Vendredi 9 mai 2014 5 09 /05 /Mai /2014 09:00

Voici, en trois chapitres, une nouvelle inédite que j'ai intitulée "Livraison à domicile". Ce texte a été écrit sur une idée de Zézette, une lectrice qui souhaitait un texte très hard. Donc ne soyez pas étonné du caractère pornographique des mots et des images.

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LIVRAISON À DOMICILE

 

à Zézette

 

- Pour une fois que toute ma famille était là, t’aurais pu faire un effort ! Au lieu de ça, il a fallu que tu sois désagréable, comme d’habitude…

livraison1-5Je la connaissais par cœur sa rengaine sur l’esprit de famille. Est-ce que c’était de ma faute si sa sœur était une vraie conne et que ses neveux avaient tout hérité de leur mère : bêtise,  autosatisfaction et ignorance crasse.

- Je suis désolée, mais quand j’entends dire des absurdités, je ne peux pas laisser passer !

- Parce que tu crois que toi, t’en dis jamais des conneries ?

- Si, ça doit sans doute m’arriver… mais j’en suis consciente et je le reconnais, tandis que ta sœur, il faut toujours qu’elle ait raison. Et son mari, excuse-moi de te le dire, c’est le même topo ! Ils forment vraiment un vrai couple de beaufs…

- Et toi, tu t’es regardée ! Avec tes fringues de pouffe, ton gros cul et ta clope au bec ! Eux au moins, ils ont l’air classe !

On roulait sur la quatre voies. Encore presque 100 kilomètres à s’engueuler. C’était comme ça chaque fois qu’on passait la journée chez sa frangine. Nadège, elle s’appelait. Une connasse de première. Les kilomètres défilaient comme les reproches. Ça virait à l’aigre.

- Mes neveux, ils sont comme ils sont ! C’est facile de critiquer alors que t’es même pas capable de faire un gosse et encore moins de l’élever. C’est pour ça que t’en veux pas, par égoïsme !

- Ou parce que je n’ai pas envie que mon gamin leur ressemble… Ils sont trop déprimants.livraison1-4

Il s’est arrêté sur une aire de repos, pour « prendre l’air » comme il disait. Mais surtout pour pisser un coup. J’en ai profité pour me dégourdir les jambes et en griller une en douce sous les arbres. Et quand je suis revenue sur le parking, la voiture n’était plus là ! Au début, j’ai cru à une blague mais, au bout d’une demi-heure, il a bien fallu que je me rende à l’évidence : ce salaud m’avait plaquée là, en plein après-midi, à plus de 40 kilomètres de la maison, sans argent, sans papiers, sans téléphone portable. Avec juste un paquet de Benson and Hedges, un briquet, vêtue d’une jupe un peu trop courte, d’une paire de bottines et d’un blouson de cuir noir. C’était un mercredi d’octobre, il faisait presque beau.

Au début, j’ai naïvement cru qu’il allait être pris de remords et faire demi-tour pour venir me chercher, mais une heure plus tard, j’avais perdu toute illusion. Il ne me restait plus qu’une solution : faire du stop.

Moi qui pensais que pour une femme, il suffisait de se planter au bord de la route et de lever le pouce pour que la première bagnole qui passe s’arrête ! Au bout de trois quarts d’heure, que dalle ! Et puis, alors que j’y croyais plus, une fourgonnette s’est arrêtée. Le conducteur a même fait marche arrière pour revenir à ma hauteur. Il a baissé la vitre côté passager.

- Vous allez où ? qu’il m’a demandé.

- À R***

- J’veux bien vous y emmener mais j’ai encore une livraison à faire en chemin… C’est vous qui voyez.

- Ça marche !

Il livrait à domicile des commandes pour une grande enseigne d’électroménager.

- J’ai encore un frigo à décharger et après on rentre. Vous êtes toute pâle, qu’est-ce qui vous arrive ?   

livraison1-3Alors, je lui ai tout déballé, de A à Z, ça me faisait du bien. Il aurait pu en rigoler. Au lieu de ça, il m’a laissée parler. Après, il m’a juste dit qu’il fallait pas en faire une maladie, qu’il y avait des trucs plus importants dans la vie. Et puis, il a mis un CD de Stromae dans l’autoradio. Une vraie thérapie ! Il m’a dit qu’il s’appelait Thomas, qu’il avait 42 ans, une femme et trois gamins… Je me suis sentie presque bien. Même quand il s’est garé sur le bas-côté pour lui aussi pisser un coup, je n’ai pas été inquiète. Il est allé se soulager à l’arrière de la camionnette et, dans le rétroviseur, je l’ai vu de profil, debout devant une haie, la bite à l’air. Avant de pisser, il a tiré sur la peau du prépuce pour bien dégager le gland. Le Thomas, il avait une belle queue, épaisse plutôt longue. Je crois qu’il ignorait que je pouvais l’observer, alors il prenait son temps pour arroser copieusement le talus. Avant de remballer son matériel, il l’a bien secouée jusqu’à la dernière goutte. J’en avais le bout des seins très dur, presque douloureux, et envie de baiser.

 

© Michel Koppera, mars 2014

à suivre…

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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