Lundi 2 janvier 2017 1 02 /01 /Jan /2017 14:27

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 47

Début de la seconde partie du roman : Aurélie et Guillaume

Geneviève, c’est tabou dans la famille, faut pas en parler sous peine d’embrouilles ! C’est le genre de sujet qui gâche à coup sûr un repas de fête. On n’a même pas une photo d’elle, enfin pas dans les albums officiels ou dans les cadres dorés accrochés aux murs. Il doit bien y en avoir qui en ont gardé quelque part dans des tiroirs fermés à clef ou des cartons dans les greniers silencieux.

ardents50Geneviève, c’était – j’écris c’était, après tout je n’en sais rien, si ça se trouve elle est bien vivante et même guillerette - bon, admettons, Geneviève c’est la sœur de mon grand-père maternel. Je ne l’ai jamais connue. J’aurais pu ignorer totalement son existence. À ma naissance, elle avait déjà rompu toute relation avec la famille. Seulement voilà, Alzheimer s’en est pris à maman qui a commencé à mélanger l’essentiel et le futile, le passé et le présent, le rêve et la réalité… Et puis à laisser traîner des papiers partout, elle qui toute sa vie avait été une maniaque du rangement méthodique et rationnel. Papa a retrouvé une facture EDF impayée dans le Petit Larousse et sa carte d’identité à la poubelle… C’est comme ça qu’un jour, alors que j’étais venu passer un week-end chez mes parents avec Aurélie – Aurélie, c’est ma compagne depuis pas mal d’années maintenant – on a découvert quelques feuillets du journal intime de tante Geneviève glissés dans le mince cahier des souvenirs de Tristan Daimler…

À vrai dire, c’est Aurélie qui les a trouvés par hasard dans le gros classeur où Maman range depuis toujours ses recettes de cuisine découpées dans les magazines. Elle les a d’abord lus en cachette et ce n’est que le lundi suivant, alors qu’on était rentrés à Paris, dans notre appartement de la rue Buffon, juste en face du jardin des Plantes,  qu’Aurélie m’a dit :

- Tiens, lis, ça devrait t’intéresser !

À la première lecture, j’ai pas bien compris. En fait, j’y croyais pas vraiment. Je me souviens que je me suis surtout attardé sur les quelques passages où il était question de maman. Quant au reste…

- Tu trouves pas ça étrange, qu’elle m’a dit Aurélie, ce cahier à spirale où il manque les dernières pages ? J’ai compté, il y a sept feuilles qui ont été arrachées, il reste même des bouts de papier déchiré dans la spirale.

Ce qui était surtout bizarre, c’est qu’elle s’était mise à me parler de ça alors qu’on était en train de baiser. J’étais bien calé au fond de son vagin, la queue au chaud ; elle sur le dos, moi entre ses cuisses ouvertes. Avec Aurélie, l’amour c’était confortable et rassurant. Du prêt à baiser : elle se mettait à poil, s’allongeait sur le lit, me montrait son ventre intégralement épilé, me prenait la bite tout en se caressant furtivement le clito… Comme ça, quand j’étais bien dur, elle était prête aussi. On le faisait deux à trois fois par semaine, surtout pendant le week-end parce que le reste du temps, il y avait le boulot, les magasins et la télé.ardents50-1

Ce soir-là, il m’a semblé qu’elle a joui plus fort que d’ordinaire, ou tout au moins, qu’elle était plus mouillée, plus amoureuse aussi. Mais nous étions au printemps et il faisait presque chaud.

à suivre...

 

 

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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