Mercredi 27 novembre 2013 3 27 /11 /Nov /2013 10:50

Mes aventures et mésaventures, # 7

Marie-Christine G*, 1974

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Mon aventure avec Marie-Christine est l’histoire d’une nuit du printemps 1974.

Je l’avais rencontrée en 1971 dans les amphis de la fac où nous préparions tous les deux une licence de lettres. Au fil des semaines puis des années, il s’était établi entre nous une solide complicité faite d’interminables discussions au bar de la fac, de débats politiques (mai 1974, Giscard contre Mitterrand), de travaux universitaires en binôme, de sorties ciné ou restau.

k7-0Mon installation en couple avec Anne n’avait que peu influé sur notre relation : Marie-Christine était devenue une de nos  amies communes avec qui nous partagions fêtes et sorties.

Début 1974, mon couple traversa une période de fortes turbulences faite d’infidélités réciproques, d’éloignement professionnel et de doutes. C’est dans ces circonstances agitées que Anne s’enticha de Arsène, un homme marié de près de 30 ans son aîné.

Un samedi de mai 1974 (juste après l’élection de Giscard), nous voici tous invités chez Arsène. Belle maison de maître entourée de bois, loin des rumeurs de la ville pourtant proche. On est une demi-douzaine d’invités. La femme d’Arsène n’est pas des nôtres. Vers minuit, après le dîner, la plupart des convives prennent congé et on se retrouve à quatre au salon : Arsène, Anne, Marie-Christine et moi. C’est le moment que choisissent Anne et Arsène pour s’éclipser à l’étage sous prétexte de chercher des disques. Le temps passe, ils ne reviennent pas. Avec Marie-Christine, on se décide à aller voir de quoi il retourne. Et nous voilà au premier, dans un long couloir. Marie-Christine frappe à la première porte, l’entrouvre et la referme précipitamment. Elle me regarde, vient vers moi et me prend par le bras :

- Viens, me dit-elle. On s’en va… On n’a plus rien à faire ici !

Elle n’a pas besoin d’en dire plus. On reprend la route en silence. En arrivant en ville, Marie-Christine me demande :

- J’ai pas envie de rester seule, je peux coucher chez vous ?

Une fois dans l’appartement, je lui montre la chambre d’amis où elle s’installe.

- J’ai rien apporté pour dormir… Tu pourrais pas me prêter un truc ?k7-2

Dans la commode d’Anne, je trouve une sorte de nuisette en coton rose vichy, en me disant que ce serait sans doute un peu juste. Autant Anne était menue, autant Marie-Christine était plantureuse. Sans être grosse, elle avait des rondeurs généreuses : grosse poitrine, fessier bien rebondi. Avec cela, une bouche large, des yeux tendres, des cheveux châtains mi-longs. En fait, depuis que je la connaissais, c’était la première fois que je pensais vraiment  à son corps.

Comme je l’avais pressenti, la nuisette était trop étroite, c’est ce qu’elle vient me dire en me rejoignant dans notre chambre au grand lit.

- Ça ne couvre pas grand-chose, sourit-elle en s’asseyant au bord du lit. Ce faisant, la nuisette remonte haut sur ses cuisses nues et découvre sa chatte très fournie, châtain comme sa chevelure. Sa poitrine déborde du décolleté.

- Ça te dérange si je dors avec toi ?

Elle se glisse dans les draps, se colle contre moi. On s’embrasse, on se caresse. Comme j’essaie de lui ôter la nuisette trop étroite, elle arrête ma main.

- Non, laisse ! J’ai envie de la garder… Cette nuit, je ne suis que la remplaçante !

Ce fut une nuit inoubliable, à jamais gravée dans ma mémoire. Avant tout parce qu’elle fut unique, sans lendemain, et que nous en étions conscients alors même que nous la vivions avec intensité. Aussi, je me souviens de tout, de chaque geste, de chaque odeur, de chaque sensation, de chaque mot. On avait laissé les lampes allumées pour ne rien perdre. Je vois encore sa peau mate et chaude, ses cheveux défaits, ses lèvres entrouvertes, ses cuisses écartées, sa chatte huileuse, ses mamelons tous excités et durs… J’ai encore en mémoire la saveur épaisse de sa vulve, la senteur un peu épicée de ses aisselles et le souffle rauque de ses orgasmes.

k7-5Nous avons baisé plusieurs fois, jusqu’au matin où nous nous sommes accouplés une dernière fois. Elle avait 22 ans comme moi.

Après le petit déjeuner, je l’ai raccompagnée jusque chez elle, à l’autre bout de la ville. Puis, la vie a repris comme avant, comme s’il ne s’était rien passé. En 1976, Marie-Christine quitta la région et nous nous sommes définitivement perdus de vue.   k7-4

Par michel koppera - Publié dans : souvenirs - Communauté : Fantasmes et écriture
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