Vendredi 31 octobre 2014 5 31 /10 /Oct /2014 08:30

Keepsake 30

Mes aventures et mésaventures, # 16

L’inconnue au pantalon de velours rouge, 1972

k30-1J’étais étudiant en seconde année de licence de Lettres. Vie d’insouciance et de plaisirs interdits. Avec Anne, nous habitions un grand appartement en plein centre-ville, au 5ème étage, sans ascenseur, juste au-dessus d’un Monoprix. Presque chaque soir, notre appartement devient le lieu de rencontre de copains et copines qui viennent passer un moment, boire un thé ou fumer un joint. Parmi les habitués, il y a un étudiant en sociologie qu’on surnomme « L’Ombre » parce qu’il ne parle presque pas, passe inaperçu, toujours dans le sillage des autres.

Ce soir d’hiver 1972, l’Ombre arrive en compagnie d’une fille blonde, plutôt plantureuse, portant sweat-shirt blanc et pantalon de velours rouge (ce sont les seuls souvenirs que j’ai gardés d’elle). Donc soirée habituelle qui réunit une bonne demi-douzaine de connaissances : dîner frugal, boissons fraîches (Perrier, limonades) ou chaudes (thé au jasmin). Un des convives a apporté une barrette de shit, du bon, du libanais. On roule des pétards. Sur la platine, on met du Pink Floyd et du Mahler. Vers minuit, Anne va se coucher, elle travaille le lendemain matin de bonne heure. Dans la nuit noire, on se retrouve à un petit groupe d’irréductibles. Ils se retirent les uns après les autres. À deux heures du matin, nous ne sommes plus que deux dans le salon : la blonde au pantalon de velours rouge et moi. On se prépare un dernier joint. Après tout va très vite : on se regarde, on se touche, on s’embrasse, on se déshabille sans bruit. Elle a une très grosse poitrine et un large pubis à peine ombré de poils. Je suis tellement défoncé que je n’arrive même pas à bander correctement.

- C’est pas grave, qu’elle me dit à voix basse, je suis tellement large que je ne sens presque rien. Si tu veux, tu peux y mettre les doigts, j’aime assez ça.

Et c’est comme ça que je commence par lui fourrer deux doigts dans la chatte, puis trois, puis quatre… C’est vrai qu’elle était large et incroyablement mouillée. J’avais l’impression qu’à chaque fois que j’ajoutais un doigt, son vagin devenait plus souple. Elle était assise sur le canapé, les cuisses grandes ouvertes, le vagin béant. Moi, à genoux entre ses jambes, je lui fouillais la chatte. Finalement, presque sans forcer, je lui ai mis la main entière dans le ventre. Je ne saurais dire ce qu’elle ressentait vraiment mais elle ondulait des hanches en silence et suintait de partout. De mon côté, c’était comme si ma main s’était glissée dans une moufle de peau très moite. Ça a duré un bon moment jusqu’à ce que j’éjacule dans le vide et qu’elle me saisisse doucement le poignet pour retirer ma main de sa gangue de chair.

- Ça suffit, me dit-elle. Ne te donne pas cette peine. C’est gentil de ta part d’avoir essayé, mais je n’ai encore jamais joui. Allez, on va se coucher maintenant !

Le lendemain matin, elle est repartie en entraînant l’Ombre dans son sillage. Je ne l’ai jamais revue. 

k30 

 

 

Par michel koppera - Publié dans : souvenirs - Communauté : Fantasmes et écriture
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