Jeudi 19 février 2009 4 19 /02 /Fév /2009 12:51

Bukowski était quand même le roi des histoires glauques, des contes de fées à dormir debout, comme ce qui va suivre :

Extrait de la nouvelle « Trois poulets »

«  Une fois, je glandais dans un bled au Texas et je suis tombé sur une fille, un châssis superbe, mariée à un vieux nabot tout ratatiné avec un air mauvais et une maladie bizarre qui le faisait trembler des pieds aux cheveux. Elle le trimbalait dans un fauteuil à roulettes, et j’imaginais le nabot en train de foncer sur ce magnifique tas de chair. Je les ai pris en photo, et j’ai fini par connaître toute l’histoire. Quand elle était gosse, elle s’était enfilé une bouteille de Coca dans le con. Impossible de la sortir. Elle avait dû aller chez le toubib, et l’histoire avait circulé. Sa réputation était faite, mais elle ne s’était jamais décidée à déguerpir. Plus un type n’avait voulu d’elle, sauf le nabot avec ses frissons. Lui s’en foutait, il s’envoyait le plus beau cul de la ville. »

 

ou encore des scènes de cul bien balancées, comme celle où le mari regarde sa femme se faire prendre sans ménagement par le narrateur venu parler littérature.

Extrait de «  Le jour où nous avons parlé de James Thurber »

« On a vidé les bouteilles et j’ai retrouvé dans le frigo de quoi nous occuper un moment. Ensuite, je ne sais plus. Je crois bien que, saisi de folie, j’ai déchiré la jupe de Wendy – si on peut appeler ça une jupe. Je suis tombé sur un minuscule petit slip. J’ai retroussé la jupe et le soutien-gorge. De la loche ! Je voulais de la loche ! Eh bien, j’en ai eu, et quelle loche ! Je lui ai léché le bouton, je l’ai tétée et j’ai tordu cette loche dans ma main, jusqu’à faire hurler Wendy, et là j’ai fourré ma langue dans sa bouche pour boire ses cris.

Je l’ai déshabillée. Ah ! ses jambes. Ses cuisses de nylon ! Je l’ai sortie de son fauteuil, j’ai arraché le slip. Puis, j’ai mis le paquet.

- André, oh ! André.

Par-dessus son épaule, j’apercevais le type qui se branlait dans son fauteuil.

Je l’ai prise debout, et nous avons fait un sacré bout de chemin dans le living d’André. C’est moi qui conduisais, on se cognait aux chaises, on a cassé les lampes. Je la tenais allongée sur la table de bridge quand j’ai senti les pieds craquer. J’ai réussi à me remettre debout avant que la table ne s’aplatisse comme une galette.

-Oh ! André.

Elle s’est mise à trembler des pieds aux cheveux, comme un agneau qu’on égorge sur l’autel. Elle ne tenait plus debout, elle perdait la tête. Je me suis contenté de lui laisser mon outil dans le ventre et je l’ai maintenue comme ça, comme un poisson qu’on vient d’harponner. En un demi-siècle, j’avais eu le temps d’apprendre des trucs. Elle planait complètement. Ensuite, je me suis renversé en arrière et je l’ai baisée comme un malade. Je voyais sa tête ballotter comme celle d’un pantin, je voyais son cul. Elle a joui une fois de plus, juste avant moi. Là, j’ai bien cru mourir. Elle aussi, je crois. »

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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