Lundi 19 mai 2008 1 19 /05 /Mai /2008 11:23

           L'ouvrage le plus connu, le plus sulfureux de Pierre Louÿs a fait l'objet d'une telle pléthore de commentaires et d'analyses qu'il est inutile ici d'en rajouter. je voudrais simplement dire que si ce récit a tant fait parler, c'est sans doute qu'il bouscule en 205  pages, tous les interdits, tabous de notre société chrétienne. On y parle librement de masturbation, de sodomie, d'homosexualité, d'inceste et enfin et surtout de pédophilie. Car c'est avant tout de cela qu'il s'agit. D'un homme ( le narrateur) qui baise avec la mère ( Teresa), mais aussi avec ses filles : Charlotte, l'aînée, Mauricette et enfin Lili ( 10 ans !) Il va de soi qu'un tel ouvrage ne trouverait pas éditeur aujourd'hui ( à titre d'exemple personnel, lorsque j'ai proposé l'an dernier à mon éditeur un manuscrit racontant l'initiation amoureuse d'un adolescent de 15 ans par une femme mûre de 40 ans, il m'a été répondu laconiquement : " Trop jeune !". Ce n'étaient   ni le style, ni la forme narrative qui étaient évalués mais uniquement l'âge du héros...) . "Trois filles de leur mère" ne franchirait aujourd'hui le filtre d'aucun comité de lecture.
Je vous ai choisi un passage ( pages 120-121 de l'édition parue dans la collection "Les Classiques interdits" en 1979) où Charlotte se branle devant le narrateur.
          " Debout, Charlotte s'était enfoncé le godemiché dans le derrière et elle l'agitait de la main gauche en se branlant de la droite par devant, les cuisses écartées, le ventre en mouvement... comme une jeune fille aliénée se masturbe devant le visiteur inconnu qui ouvre la porte de son cabanon ; c'est-à-dire qu'elle se branlait directement vers moi, avec une expression mélange d'impudence et de douleur.
            J'avais vu à quinze ans... Je raconte cela pour tetarder un peu la fin de cette horrible scène qui m'est pénible à écrire... J'avais vu, dans un jardin, une jeune fille se branler vers moi dans la même posture, mais gaiement et par moquerie, et je ne savais pas que c'est le geste des folles. Je le sais maintenant.
           Charlotte, toujours debout et le doigt sous le ventre, ne disait plus que des ordures, d'une voix saccadée. Je les passe. Elle termina ainsi :
          " Depuis deux heures j'en ai envie... Il ne veut pas... Ma bouche le dégoûte... Montre-lui, maman... Comme je m'y prendrais sous lui... Comme je sais bien... sans faire de taches..." (...)
    Elle entra dans la salle de bains, s'étendit nue sur le carrelage de céramique n se relevant sur un coude, la tête renversée, la bouche ouverte, et se masturba d'une main avec frénésie. Elle ne paraissait pas sentir le froid du sol."
             

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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